L'organisme national du Contrôle technique de la construction (CTC) doit se mettre aux standards internationaux à travers de nouveaux mécanismes de modernisation, a préconisé, hier, le secrétaire général du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Ali Boularès, lors d'une journée technique sur le diagnostic et l'expertise du bâti, selon l'APS. Il fera savoir, pour ce faire, que plusieurs actions ont été engagées afin d'améliorer le contrôle technique des constructions. Le responsable citera notamment de nombreuses opérations, dont le renforcement des missions de contrôle du CTC, de ses moyens techniques. Il sera doté d'agences locales et de moyens «hautement performants répondants aux standards internationaux». M. Boularès ajoutera qu'il sera procédé, dans ce cadre, à la création de laboratoires itinérants, la mise en place d'équipes spécialisées dans le diagnostic et de laboratoires de contrôle de matériaux de construction locaux et importés. «Toutes ces actions, estime M. Boularès, doivent s'inscrire dans une perspective d'ensemble englobant les dispositifs qui encadrent et organisent le développement et la gestion du cadre urbain afin de les conformer aux exigences de la sécurité». Abondant dans le même sens, le président du directoire de la SGP Etude et Engineering (Genest), dont relève le CTC, a affirmé que cet organisme vient de se doter d'un plan visant la modernisation et le renforcement de son système de contrôle et assurer ainsi une meilleure sécurité du bâti. «Nous avons lancé ce plan pour moderniser le groupe afin d'étendre ses missions et lui permettre ainsi de contrôler pratiquement l'ensemble du secteur du bâtiment», a-t-il souligné, en marge de la rencontre. Il expliquera que ce plan permettra au CTC d'assurer un meilleur accompagnement du maître d'ouvrage durant toutes les phases de concrétisation des projets, du choix du terrain à la réception provisoire. Il y a lieu, enfin, de souligner que cette rencontre, à laquelle ont pris part de nombreux experts internationaux, a été axée sur l'échange d'expériences dans le domaine du diagnostic et de l'expertise. Durant les travaux, des participants ont appelé notamment à la création d'un observatoire de contrôle de la qualité des matériaux de construction. De nombreuses problématiques liées à la préservation de l'ancien bâti ont été également soulevées. Selon les statistiques, le bâti ancien représente 17% du patrimoine immobilier, 70% le bâti récent et 13% le bâti historique. S. B./APS