A la veille de la création de la Société de gestion des participation SGP GENEST (une contraction de génie, études, science et technologie), l'ex-holding public RMC (Réalisations et matériaux de construction) rassemblait les activités et EPE de toutes les filières du BTPH, aussi bien celles de la conception (bureaux d'études et d'engineering), que celles de la réalisation. Aujourd'hui, le portefeuille de la SGP GENEST correspond à un ensemble d'entreprises publiques économiques qui regroupe 26 entreprises. Il s'agit des EPE d'urbanisme, d'études techniques d'infrastructures, d'ingénierie de la construction, d'ingénierie hydraulique, des EPE de contrôle technique et des laboratoires d'essais, d'analyses et d'expertise. Ces entreprises de par la nature de leur activité sont implantées à travers le territoire national, certaines ont des vocations régionales tandis que d'autres ont une dimension nationale. Conformément à la politique et à la stratégie de participation et de privatisation arrêtée par le Conseil des participations de l'Etat, la SGP a pour mission essentielle de « restructurer et développer les entreprises en portefeuille, notamment par le partenariat et la privatisation ». Selon le président du directoire de la SGP, Abdelkader Boussahba, c'est justement le dossier des privatisations et de la recherche de partenaires qui préoccupe le plus. A l'exception des bureaux d'études qui ne sont pas concernés par la privatisation eu égard à l'intérêt stratégique qu'ils représentent, l'ensemble des EPE relevant de la SGP sont aujourd'hui privatisables, soutient M. Boussahba. Le processus de privatisation de ces EPE est en bonne voie, ajoute le responsable pour qui « la finalité recherchée à travers cette stratégie est celle d'attirer des investissements en moyens et en capitaux et d'amener le partenaire étranger à s'investir pleinement dans ces EPE ». Il faut dire cependant que la privatisation des entreprises relevant de cette SGP, notamment les EPE de contrôle technique de construction (CTC), paraît aujourd'hui comme une chose révolutionnaire puisqu'il s'agit d'un secteur ayant évolué dans un cadre public depuis les années 1970. Toutefois, aux yeux de M. Boussahba, la modernisation et la mise à niveau des entreprises du secteur passent inéluctablement par ces privatisations qui permettront non seulement « de préserver les emplois mais aussi de garantir une formation adéquate au personnel ». La privatisation ne constitue pas ainsi « une fin en soi mais un moyen devant permettre d'améliorer la performance des entreprises », note le président du directoire. Sur la base d'un cahier des charges relatif à l'ouverture partielle ou totale du capital social de ces entreprises, des appels d'offre ont été lancés dans ce cadre et ont abouti, affirme le même responsable, à des accords, non encore finalisés, avec des repreneurs de nationalité française particulièrement. L'intérêt que portent les repreneurs à ces entreprises s'explique par le fait qu'il s'agit d'un secteur où le marché regorge de projets rentables. Aussi, le patrimoine foncier et en bâtiments dont jouissent les EPE du secteur présente des potentialités non négligeables pour la réalisation de nouveaux projets. Il est à noter que les EPE du portefeuille ont eu une contribution des plus avantageuses dans plusieurs projets d'envergure nationale. L'on peut citer, entre autres, les études et suivi du programme location vente AADL, l'étude de la nouvelle aérogare d'Alger, le contrôle et le suivi du projet métro d'Alger et l'étude de confortement des ouvrages de protection du port d'Alger.