En abordant l'élection du 17 avril, Abdelmalek Sellal a émis le vœu qu'elle se déroule dans «la transparence», en rappelant les dispositions prises par le président de la République, qui a instruit tous les responsables à tous les niveaux à veiller à l'application stricte de la loi. «Tous ceux qui enfreindront la loi seront comptables de leurs actes», a-t-il affirmé, dans ce sens. Abdelmalek Sellal a insisté pour dire que les élections ne doivent pas donner lieu à des troubles, affirmant, sur un ton ferme, que «tous ceux qui usurpent la démocratie devront répondre de leurs actes». «La démocratie ne doit pas déboucher sur la crise, et l'histoire ne doit pas se répéter deux fois», a-t-il ajouté pour souligner l'impératif que «l'Algérie ne retourne pas à la situation des années 90». Il devait, suite à cela, mettre l'accent sur les efforts des hommes et des femmes qui veillent à la quiétude de ce pays. Abdelmalek Sellal, a juré qu'il y veille personnellement aussi. «Je suis prêt à mourir debout», a-t-il dit, en substance. Il n'a pas manqué aussi, de s'adresser aux «auteurs des appels à la fitna et aventuriers qui veulent porter atteinte à la stabilité du pays», en leur demandant de «faire primer l'intérêt du pays sur toute autre considération». Plus jamais la «fitna, la division, les larmes et le désespoir», a lancé Sellal. De ses sorties dans les wilayas, il dira avoir décelé une «cohésion entre Algériens, qui s'acceptent mutuellement», en qualifiant de «paroles en l'air, et de tentative vaine de démoraliser le peuple algérien», pour récuser l'existence de problèmes entre Algériens de l'est, de l'ouest ou du sud du pays. Il soulignera la volonté des Algériens à y faire face, en les appelants à méditer ce qui se passe dans les pays de la région. Il s'est, d'autre part, adressé à l'assistance en mettant l'accent sur la place de l'Algérie dans le concert des nations. «Votre pays est reconnu mondialement, comme une référence politique, voire même géostratégique. Lorsque vous parlez avec les leaders de ce monde, ils vous diront que l'Algérie est un exemple de stabilité.» «Bouteflika n'a pas besoin de campagne électorale.» Lors de l'ultime halte de son périple national, qui l'a conduit dans 48 wilayas, Abdelmalek Sellal s'est défendu de mener campagne pour le président Bouteflika. «Le président Bouteflika n'a pas besoin de campagne, son histoire et son parcours parlent pour lui. Il a rétabli la sécurité et la stabilité du pays», a-t-il indiqué, en rappelant avoir entamé ses visites sur le terrain deux mois après sa désignation, soit en novembre 2012. Et, dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, et du plan d'action présenté devant le Parlement par le chef de l'exécutif, a-t-il rappelé. En réponse à ceux qui prétendent qu'il mène sa propre campagne, Sellal, lancera également : «Je n'en ai pas besoin.» En esquissant une sorte de bilan de ses sorties, Sellal a observé que «le pays est un immense chantier, et le peuple croit au développement économique et reconnaît les gens qui le servent», avant de rendre hommage au «grand peuple». «Je voudrais que l'on comprenne que l'Algérie s'est remise sur le chemin du développement, de la sécurité et de la stabilité», a-t-il indiqué dans son allocution prononcée devant les représentants de la société civile à Tipasa, et a insisté sur la nécessité d'avoir une économie forte pour l'Algérie, surtout dans «un environnement géostratégique en crise». Pour Sellal, «le développement du pays est possible», en voulant pour preuve que l'Algérie dispose de toutes les potentialités matérielles et humaines, notamment des cadres formés par les universités et «un environnement international ouvert». Il s'agit donc, d' «une occasion, à ne pas rater, pour l'amélioration des conditions économiques et politiques du pays», a-t-il indiqué. Il dut reconnaître pourtant qu' «il subsiste encore des problèmes, qu'on s'attelle à éliminer sur le terrain» mais, a-t-il ajouté, il est impératif de changer la vision de l'économie en développant les segments hors hydrocarbures, pour souligner que les efforts se poursuivent notamment pour maîtriser certains domaines qui ne le sont pas encore, en faisant référence aux nombreux projets inaugurés ou inspectés durant sa visite. «Notre devoir est de poursuivre l'édification d'un Etat fort et stable, dans une société solidaire», a indiqué plus loin, Sellal, avant de conclure : «Nous sommes condamnés à réussir.» Face aux doléances exprimées par les intervenants à cette occasion, le Premier ministre qui a insisté sur la vocation touristique et culturelle de la wilaya de Tipasa et affirmé la disposition du gouvernement à dynamiser les autres secteurs comme l'agriculture, devait aussi mettre l'accent sur la nécessité de préserver les traditions séculaires de ses habitants. Il fera état de la volonté de lever l'écueil foncier qui se dresse devant les projets, notamment hospitaliers, mais tout en relevant le problème de personnels qualifiés pour certaines spécialités, en radiothérapie notamment, et de régler des problèmes spécifiques, par exemple en octroyant des logements aux imams «pourvu qu'ils s'en rappellent», a-t-il lancé sur une note d'humour à la fin de son discours. A. R. Un programme complémentaire de 30,98 milliards dinars pour la wilaya de Tipasa Poursuivant ses visites d'inspection, dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République et de son plan d'action, le Premier ministre a procédé à l'examen de l'état d'avancement et à la mise en service de projets socio-économiques inscrits à l'indicatif de la wilaya de Tipasa dans les secteurs de l'habitat, de la jeunesse et des sports, de l'enseignement supérieur et de l'agriculture. A Koléa, M. Sellal a procédé à la mise en service d'un pôle universitaire de 11 000 places pédagogiques et de 4 500 lits au profit de quatre établissements de l'enseignement supérieur. Dans la commune de Sidi Rached, où il a visité une ferme d'élevage bovin laitier, il a rencontré des représentants des filières agricoles et de la pêche. Et dans la commune de Tipasa, il a inspecté un chantier de réalisation de 660 logements et mis en service un boulodrome avant de rencontrer des représentants du mouvement sportif local. Au terme de sa visite, le Premier ministre a annoncé un programme complémentaire de 30,98 milliards de dinars au profit de la wilaya de Tipasa. Cette enveloppe financière est destinée, a-t-il indiqué, à améliorer les conditions de vie des habitants de Tipasa et à combler les lacunes enregistrées dans divers secteurs.