Dans le prolongement de la décision de mettre tous les intervenants dans la réalisation des nouvelles villes et pôles urbains sous l'autorité d'un établissement qui se chargera de coordonner les différentes actions, un autre établissement qui se chargera du renouvellement urbain devra être installé prochainement, a indiqué, hier, le DG de la ville au ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Kamel Touati, sur les ondes de la Radio nationale. Cette structure aura autorité pour intervenir dans toutes les actions, travaux ou projets visant la restructuration du tissu urbain des villes. L'établissement a ainsi le rôle de coordinateur, tel que prévu dans la nouvelle vision et politique de la ville. Par ailleurs, M. Touati a indiqué qu'un projet de loi sur la ville est actuellement à l'examen au niveau du gouvernement. Il s'agit, a-t-il expliqué, de compléter et d'actualiser la législation fixant les règles d'urbanisme qui doivent s'accorder avec les nouveaux défis urbanistiques. Concernant les nouvelles villes, au nombre de cinq (Sidi Abdellah, Bouinan, Boughezoul, El Menaa et Hassi Messaoud), le responsable dira que les pouvoirs publics, pour faire avancer les projets, ont procédé à l'adoption des plans d'aménagement de ces nouvelles métropoles et à la mise en place des établissements de gestion à travers l'installation de leurs conseils d'administration. Quant au cachet architectural des nouveaux projets urbains, M. Touati a indiqué que M. Sellal a instruit récemment les maîtres d'ouvrage de réaliser des pôles urbains intégrés disposant de tous les équipements et commodités nécessaires à un cadre de vie agréable. Il a affirmé à ce propos que le Conseil national de l'ordre des architectes algériens (Cnoa) était associé aux réflexions engagées par le secteur pour définir un nouveau cachet architectural pour les projets du secteur ainsi qu'à la révision de la loi sur l'aménagement et l'urbanisme.Telle que présentée, la stratégie adoptée est prometteuse. Mais force est de constater que l'intersectorialité ne joue pas toujours dans la conduite de projets. Dernier exemple en date, le Groupe industriel de ciment d'Algérie vient d'annoncer le projet de construction d'une cimenterie à Tamanrasset, au cœur du parc naturel de l'Ahaggar, site protégé. Comment peut-on agréer la construction d'une cimenterie dans une région où le problème de l'eau a nécessité le financement d'un méga projet de transfert de ce liquide vital à partir d'In Salah ? Comment peut- on accepter une cimenterie polluante dans un site protégé, quand on attendait plutôt des pouvoirs publics qu'ils travaillent à la promotion de l'utilisation des matériaux de construction locaux, la terre par exemple ? Il est plus que nécessaire que les différents secteurs apprennent à travailler de concert pour éviter d'avoir des démarches contradictoires et contreproductives. R. C.