Après avoir installé leurs staffs de campagne et communiqué aux électeurs leurs programmes respectifs, sur leurs sites Internet, les réseaux sociaux et les médias, les six candidats en lice pour l'élection du président de la République, Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali Rebaïne Fawzi, entreront demain en campagne. Le candidat Belaïd lancera sa campagne à partir de la wilaya de Djelfa et compte s'adresser directement aux électeurs dans 21 wilayas. Le candidat indépendant Benflis débutera, lui, son périple à partir de Mascara et animera des meetings électoraux dans les 48 wilayas du pays. Quant au président sortant, Abdelaziz Bouteflika, il a confié la charge à son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, qui amorcera la campagne électorale à Tamanrasset et Adrar. Le candidat Touati, désigné par son parti, le Front national algérien (FNA), entamera ses sorties par la wilaya d'El Bayadh et compte tenir 41 meetings à travers le pays. La candidate du Parti des travailleurs (PT), Hanoune, inaugurera, elle, sa campagne depuis Annaba, choix symbolique qui s'inscrit dans les idéaux et positions défendus par le parti, Annaba étant la wilaya abritant le complexe sidérurgique d'El Hadjar, un exemple de privatisation-renationalisation que défend le PT. Le candidat du parti AHD 54, Rebaïne, a, lui, jeté son dévolu sur Biskra qui ouvrira sa tournée à travers 30 wilayas. Les représentants des six prétendants prendront le relais et/ou se déplaceront là où leur candidat ne passera pas pour répercuter aux électeurs son programme électoral et animeront meetings, débats et interventions dans les salles et à travers les médias audiovisuels, selon des créneaux horaires équitablement répartis et tirés au sort par la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle (Cnsep). Toutefois, un vide juridique existe en ce qui concerne les chaînes de télévisions étrangères qui ne sont pas soumises au respect des temps d'antennes établis par la Commission. Aussi, en cas de dépassement, la Cnsep prévoit-elle d'intervenir en rappelant à l'ordre le candidat au lieu de la chaîne qui aura manqué de professionnalisme. Installée officiellement mardi dernier, la Cnsep, qui est composée de six membres représentant les six candidats et présidée par Fateh Boutbik, ainsi que ses représentations locales (wilayas et communes) devront veiller au strict respect de la loi électorale par les candidats et leurs représentants dans tous leurs déplacements, sorties, interventions et actions sur le terrain. La commission est à ce titre habilitée à ordonner l'arrêt immédiat de tout agissement interdit et la saisine du procureur général territorialement compétent à chaque fois qu'un comportement implique une qualité pénale. Parallèlement à la Cnesp, la Commission nationale de supervision des élections (Cnsel), qui est présidée par le magistrat Brahmi Lachemi et est composée de 362 magistrats, aura à superviser, pour la première fois, depuis sa création, une élection présidentielle. Elle est chargée de s'assurer du respect de la loi tout au long du processus électoral, à partir du dépôt des dossiers de candidatures jusqu'à la fin du scrutin et l'annonce des résultats par le Conseil constitutionnel. Quatre sous-commissions de la Cnsel ont été installées à Washington, Tunis, Paris et Marseille. H. G.