La campagne électorale pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain débutera dimanche, pour les six candidats retenus par le Conseil constitutionnel et se prolongera jusqu'au 13 avril, soit trois jours francs avant la date du scrutin. Les six candidats en lice pour ce rendez-vous électoral, Abdelaziz Belaid, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali Rebaïne Fawzi ont installé leurs staffs de campagne et communiqué aux électeurs leurs programmes respectifs, notamment sur leurs sites Internet et à travers les réseaux sociaux. Le candidat Belaid, engagé par son parti, le Front Moustakbal, lancera sa campagne, à partir de la wilaya de Djelfa, sous la slogan "L'avenir c'est maintenant" et compte s'adresser directement aux électeurs dans 21 wilayas. Le candidat indépendant Benflis, soutenu par plusieurs formations politiques, débutera sa campagne à partir de mascara, sous le signe "Oui pour une société des libertés", et animera des meetings électoraux dans les 48 wilayas du pays. Pour sa part, le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature à cette élection, est soutenue par plusieurs partis politiques, fera campagne autour du mot d'ordre "Ensemble pour l'Algérie de demain, pour un avenir meilleur pour tous". Le candidat Touati, engagé par son parti, le Front national algérien (FNA), entamera ses sorties par la wilaya d'El Bayed, sous le slogan "l'Algérie pour tous les Algériens", compte sillonner 41 meetings à travers le pays où il expliquera aux électeurs son programme. De son côté, la candidate du Parti des travailleurs (PT), Hanoune, qui inaugurera sa campagne depuis Annaba, a choisi de défendre la thématique: "l'édification de la deuxième République". Le candidat du parti AHD 54, Rebaïne, qui lancera sa campagne à Biskra sous le slogan "Développement-excellence-égalité", a prévu de s'adresser aux électeurs dans 30 wilayas. Les six postulants et leurs représentants vont répercuter aux électeurs leurs programmes électoraux à travers les médias audiovisuels, selon des créneaux horaires équitablement répartis et tirés au sort, par la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CNSEP). La CNSEP installée officiellement mardi dernier, et présidée par Fateh Boutbik, est composée de six membres représentant les six candidats en lice. Le tirage au sort qui consacre le principe d'égalité entre les postulants, leur permettra, à eux et à leurs représentants, d'intervenir pendant des plages horaires fixées par les médias audio-visuels. En outre, les candidats ont à leur disposition d'autres supports de publicité, tels que les panneaux d'affichage affectés à cet effet, et installés à travers les communes du territoire national et les représentations consulaires algériennes à l'étranger. Les candidats et leurs représentants auront également, à leur disposition des infrastructures, notamment des salles et places publiques, pour abriter leurs réunions publiques. Balises et respect des règles Par ailleurs, la loi organique portant régime électoral a prévu des balises légales nécessaires à un déroulement correct de la campagne électorale notamment, le non recours à une langue étrangère, à tout procédé publicitaire commercial, l'utilisation des biens ou moyens d'une personne morale privée ou publique, institution ou organisme public ainsi que des lieux de culte et des établissements d'enseignement. En outre, durant la campagne électorale, les candidats doivent s'interdire tout geste, attitude, action ou autre comportement déloyal, injurieux, illégal ou immoral et de faire usage des attributs de l'Etat. La CNSEP et ses démembrements locaux (wilayas et communes) veilleront au respect de l'ensemble des règles régissant la campagne électorale, à travers les éventuels recours qui leur parviendraient des candidats et leurs représentants. La loi électorale a défini les principes régissant la campagne, à savoir l'équité, l'égalité des chances entre candidats, la crédibilité, la probité, la concurrence loyale et le respect des règles de l'ordre public en ce qui a trait à l'action politique. Dans ce cadre, la Commission est appelée à veiller au respect par les candidats de l'interdiction d'utiliser les langues étrangères dans les activités politiques, au respect du programme électoral, à l'interdiction de la violation des dispositions d'organisation de meetings et de manifestations publiques et au recours à la publicité commerciale. Elle veillera également à garantir les droits des candidats à une distribution équitable du droit de parole dans les médias. Elle est en outre, habilitée à ordonner l'arrêt immédiat de tout agissement interdit et le retrait du moyen de promotion, objet de litige ainsi que la saisine du procureur général à chaque fois qu'un comportement implique une qualité pénale. La campagne électorale sera notamment, suivie, tout au long de son déroulement, par des observateurs internationaux invités par l'Algérie, en plus des membres de la CNSEP, les candidats et leurs représentants.