La visite de M. Kerry en Algérie, «permettra de développer et de consolider le dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique», selon M. Benali Chérif dans une déclaration à la presse, faisant remarquer que les relations algéro-américaines connaissaient une évolution croissante, citant, à ce propos, le dialogue stratégique entre les deux pays, désormais institutionnalisé. L'ordre du jour de cette visite, qui fait partie d'une tournée dans la région, devait préciser le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, portera sur tous les domaines de coopération bilatérale liés notamment aux aspects politique et économique ainsi qu'à la promotion de l'investissement. Des questions régionales et internationales d'intérêt commun et les relations algéro-américaines «étroites» en matière de lutte antiterroriste seront au programme de la visite, a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a été convenu de promouvoir ce dialogue au niveau des ministres des Affaires étrangères des deux pays, ce qui explique, a-t-il dit, que la prochaine session de la conférence du dialogue stratégique prévue en Algérie sera coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Il s'agira, à cette occasion, de poursuivre et d'approfondir la réflexion sur les questions ayant fait l'objet d'un examen lors de la première session qui a eu lieu à Washington, en octobre 2012, selon,le ministère des Affaires étrangères. Une porte-parole du département d'Etat américain a, pour sa part, indiqué, en novembre dernier, que le dialogue stratégique avec l'Algérie est «important» pour les Etats-Unis, ce qui explique que le secrétaire d'Etat John Kerry «est impatient de rencontrer les hauts responsables algériens». Ce dialogue -dont la première réunion s'était tenue en octobre 2012 à Washington- «témoigne de l'étroite coordination et du partenariat solide entre les Etats-Unis et l'Algérie sur un éventail de questions bilatérales et régionales, y compris les développements politiques et de sécurité, de renforcement des relations économiques et de renforcement de la société civile», a indiqué le département d'Etat américain. Aussi, les Etats-Unis «continueront à partager leur expertise technique et humaine dans le développement du secteur de l'énergie en Algérie, y compris les technologies d'énergies renouvelables», avait encore avancé la porte-parole. Plus encore, selon elle, il s'agit également de renforcer la coopération et les échanges dans le domaine de l'éducation et d'encourager les étudiants algériens à étudier aux Etats-Unis. Pour en revenir à cette visite, il est à noter que son contexte, qui intervient en pleine campagne électorale pour la présidentielle, ne pouvait échapper à la vigilance des partis, notamment à la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui s'est interrogée sur «les dessous» de cette seconde escale, ainsi que celle de l'Emir du Qatar, Tamim Ben Hamad. Il est clair, soulignons-le, que ce thème, est différemment apprécié par les acteurs politiques et les médias, en ce sens que certains excluent tout lien avec l'échéance électorale, telle que sous-entendu, en rappelant que la visite avait été prévue en décembre 2013, mais avait été reportée, en raison - officiellement- du dossier nucléaire iranien qui était en discussion à Genève. A. R.