Dévoilé hier par l'APS, il est ainsi question, en ce qui concerne le secteur de l'habitat, l'un des chantiers les plus importants et sur lequel est attendu le gouvernement, de la réalisation de 1,6 million de logements tous types confondus durant le prochain quinquennat 2015-2019. La réalisation de programmes de logements publics sociaux, de logements urbains promotionnels, d'habitat rural aidé, de location-vente et de logements promotionnels publics, va se poursuivre. Ces programmes sont destinés à l'ensemble des candidats éligibles, notamment les jeunes, mais concerneront également les Algériens non résidents sur le territoire national. Pour le logement de type location-vente (Aadl), le gouvernement compte poursuivre la réalisation de 230 000 logements déjà inscrits pour satisfaire, en priorité, la demande du programme 2001-2002, et prévoit la construction de 400 000 autres unités durant le prochain quinquennat 2015-2019 pour satisfaire les nouvelles demandes. Selon les chiffres du plan d'action, sur les quelque 2,2 millions de logements déjà programmés, environ deux millions d'unités ont été lancées (dont près de 827 000 achevées et près de 1,2 million d'unités en cours de réalisation) à fin mars 2014. Le lancement du reste du programme, soit 230 000 logements, est prévu après la mobilisation des assiettes foncières nécessaires. Le gouvernement prévoit l'éradication des logements de type F1 et la réalisation de logements adaptés aux besoins des personnes à mobilité réduite. Concernant la cession des logements réceptionnés ou mis en exploitation avant le 1er janvier 2004, le gouvernement a décidé de proroger le dispositif qui accordait des avantages concernant le prix de référence du mètre carré jusqu'au 31 décembre 2015. Le prix de cession de référence du mètre carré est passé de 14 000 à 12 000 DA. Sur un autre volet, le plan du gouvernement prévoit, comme annoncé en grande pompe lors de la campagne électorale, un nouveau découpage territorial. Ce dernier qui devra intervenir «graduellement» préconise de «prendre en charge les impératifs du développement local et de rapprocher l'administration des citoyens, notamment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux». Le plan d'action qui ne révèle pas les daïras concernées pour être promues wilayas, précise cependant que ce découpage s'inscrit dans une vision de prise en charge «efficace» des besoins de développement des populations et de «renforcement» de la démocratie locale. Il indique qu'il sera procédé à travers ce découpage à la modernisation de la gestion budgétaire des collectivités locales et au renforcement et l'amélioration de l'encadrement de ces collectivités. Sur le plan de la justice, il est annoncé que «l'affirmation du caractère exceptionnel de la détention provisoire et la facilitation du traitement des affaires pénales» figurent parmi les principales actions du gouvernement. Le processus de réformes judiciaires fera l'objet d'un approfondissement dans ses principaux axes, dont ceux de la «protection des libertés individuelles et des droits fondamentaux du citoyen par l'affirmation de la présomption d'innocence et du caractère exceptionnel de la détention provisoire», est-il indiqué dans le plan d'action. L'utilisation de l'empreinte génétique dans les enquêtes judiciaires sera encadrée et des dispositions pour protéger les témoins et les dénonciateurs, dans le cadre de la lutte contre la corruption, sont au programme du gouvernement. Il est aussi question de la révision des règles de compétence juridictionnelles des tribunaux en vue d'«assurer une meilleure protection» aux ressortissants algériens établis à l'étranger et aux intérêts de l'Etat. Le découpage judiciaire sera également revu. Au volet de la formation des magistrats, le gouvernement prévoit d'intégrer dans le réseau mondial l'Ecole supérieure de la magistrature afin de lui permettre de bénéficier de l'expérience internationale en matière de formation des magistrats. La spécialisation des magistrats figure aussi au chapitre de la formation. La poursuite de la modernisation de la justice verra l'introduction de la signature électronique et la mise en place d'un système de prestation de services en ligne permettant la délivrance de documents, l'accès aux informations et aux archives, ainsi que l'échange de documents entre les juridictions et les partenaires de la justice dans la cadre de la loi. H. Y./APS