Les Algériens, c'est connu, ont toujours eu une réaction formidable réaction spontanée quand il s'agit de donner leur sang s'ils sont sollicités lors d'opérations ponctuelles qu'exigent des circonstances exceptionnelles plus particulièrement. Mais il y a aussi et surtout ceux qui font de cette démarche une attitude quasi naturelle en se rendant régulièrement et bien entendu volontairement aux centres de transfusion pour ce faire. Sauf qu'il reste toutefois une forme d'amateurisme chez les...professionnels de la santé et une réalité incontournable allègrement contournée par bien des donneurs et plutôt visible ou coutumière à hauteur notamment des collectes faites par les équipes mobiles. Très souvent affairés à autre chose que réellement consacrés à ladite activité dans la mesure où ils ont la tête ailleurs parce qu'exfiltrés de leur milieu professionnel, nombreux sont hélas des membres des équipes concernées à faire dans la légèreté et par voie de conséquence de faire quelques erreurs lesquelles peuvent parfois être d'une certaine gravité. Un exemple a été fourni, lors du Ramadhan de l'année écoulée quand, à Constantine, un donneur n'a pas fait l'objet d'une règle d'usage et surtout de base qui consiste d'abord à procéder à l'interrogatoire de tout donneur et de le confirmer médicalement par une mesure de la tension artérielle. Cela n'a pas été le cas car, pis encore, le prélèvement ayant été effectué en milieu d'après-midi du mois de Ramadhan, la personne en question à peine sortie du camion-mobile a titubé pour s'affaisser au sol victime de vertiges. Les membres de l'équipe se sont perdus en conjectures devant l'hostilité, et pour cause les effets du jeûne, des personnes présentes sur les lieux. Il va de soi donc qu'un cas aussi ordinaire devrait obliger à la plus grande vigilance lors des opérations de don de sang, d'autant plus que des situations plus graves sont envisageables notamment avec le risque de transmission de tous types d'infections via de telles actions. Aussi est-il nécessaire, quitte à le ressasser, de rappeler que le plus grand sérieux professionnel doit être de rigueur. A. L.