Dans ce contexte «la partie algérienne a invité les participants à la réunion ministérielle ainsi que la Cedeao à prendre les dispositions pour soutenir le processus devant se dérouler à Alger le mois de juillet prochain», a précisé le communiqué. Selon le document, une feuille de route et un calendrier seront convenus et des mesures de confiance entre les parties maliennes seront «activement» discutées et mises en œuvre, notamment en vue de l'«atténuation des conséquences des affrontements des 17 et 21 mai dernier». Expliquant le processus des négociations du mois de juillet prochain, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré qu'il s'agira d'une «phase initiale du dialogue entre le gouvernement malien et les mouvements activant au Mali avec la médiation de l'Algérie et l'aide de l'ensemble des Etats et organisations réunis à Alger». Le dialogue se tiendra également avec le soutien de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), a souligné le chef de la diplomatie algérienne ajoutant qu'une feuille de route sera élaborée dans les prochains jours. Rappelons que les groupes du Nord- Mali qui participent aux négociations du mois de juillet prochain sont les mouvements qui ont signé, la semaine dernière à Alger, deux documents, respectivement, une plateforme préliminaire engageant les différentes parties à respecter pleinement l' «intégrité territoriale et l'unité nationale du Mali» et la «Déclaration d'Alger» pour la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et l'engager dans le dialogue inter-malien inclusif». Il s'agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua). M. Lamamra a affirmé que l'objectif du dialogue prévu début juillet «est de parachever les négociations sur le territoire malien», car il s'agit, a-t-il dit, «d'une question interne» et «le plus important est de parvenir à une solution politique de la crise malienne dans les plus brefs délais». Il a réaffirmé «l'engagement de principe de l'Algérie» à venir en aide à toutes les parties maliennes ajoutant «les différentes phases de ce dialogue n'auront lieu qu'en Algérie ou au Mali», en vertu des engagements du gouvernement malien et des mouvements. «La volonté de parvenir à une solution politique définitive dans les plus brefs délais est désormais partagée par le gouvernement et tous les mouvements», a-t-il précisé. M. Lamamra a relevé que «les conditions sont de plus en plus mûres pour des avancées significatives pour la paix au Mali». Il n'a pas manqué également de souligner que l'Algérie et les pays du Sahel «demeurent plus que jamais déterminés» à aider les mouvements maliens dans ce sens. Rappelons que la veille de la tenue de la réunion de haut niveau, le Comité bilatéral stratégique algéro-malien avait tenu à Alger sa 4e réunion sur le nord Mali, dans laquelle il a abordé la situation qui prévaut dans la région, notamment après les évènements survenus à Kidal. Rappelons enfin que les efforts de l'Algérie qui mène des consultations depuis janvier dernier ont permis à cinq mouvements du nord Mali d'affirmer leur volonté de s'engager dans un dialogue constructif avec les autorités maliennes afin de trouver une solution définitive à la crise. H. Y./Agences