Après un premier tour riche en émotions et surprises, la Coupe du Monde continuera à faire battre le cœur des férus de la balle ronde durant les prochains jours. Des affiches prometteuses et huit tickets à composter pour 16 prétendants. Aujourd'hui, quatre sélections seront appelées à s'expliquer pour tenter de prolonger l'aventure brésilienne. Les Pays-Bas affronteront, pour la septième fois de leur histoire (3V, 1N et 2D), le Mexique (17h) dans un choc prometteur tandis que le Costa Rica et la Grèce animeront le duel au soleil entre invités surprise (21h). Impressionnantes lors du premier tour, les sélections mexicaine et néerlandaise verront leurs destins se croiser ce soir à l'Estádio Castelão (Fortaleza). Deux habituées de la compétition qui se disputeront une place en quarts de finale après leur septième confrontation. Les coéquipiers de Robin Van Persie (3 buts en 2 matchs) étaient en démonstration dans la poule «B» où figuraient les tenants du titre, l'Espagne notamment. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'équipe de Louis Van Gaal se place comme un sérieux prétendant au sacre final après la grosse impression laissée à l'issue du premier tour. Un carton plein (pour la seconde fois en 10 phases finales jouées), avec 9 points glanés sur autant de possibles, et, en prime, ce mémorable, 5 buts à 1, infligé à la «Roja» à l'occasion du début de la campagne. De surcroît, les «Oranje» semblent avoir encore du jus pour aller plus loin dans le tournoi universel. Malgré le «turn-over» conséquent de Van Gaal lors de la victoire (2-0) face au Chili lors de la troisième journée. La meilleure attaque de la phase de poules (10 buts marqués) a certainement des cartouches à utiliser face à son adversaire du jour. Cependant, les Aztèques ne sont pas là par hasard. La «Verde» est sortie indemne du groupe où figurait le Brésil, pays hôte, qu'elle a tenu en échec (0-0) après avoir battu le Cameroun petitement pour son entrée en lice. La qualité et la force des Mexicains demeurent dans leur solidité défensive et leur jeu très technique et plaisant. Les filets du quasi-infranchissable Guillermo Ochoa n'ont tremblé qu'une seule fois en trois matchs (meilleure défense avec celle du Costa Rica). C'était lors du succès 3-1 face à la Croatie, qui a envoyé la troupe du charismatique Miguel Herrera en huitièmes. Très joueurs, les coéquipiers de Giovani Dos Santos pourraient poser des problèmes aux finalistes malheureux de la dernière édition. D'autant plus que les sélections européennes éprouvent beaucoup de mal dans cette Coupe du Monde à forte dominance latino. Pour ne rien arranger les chiffres de la «Tri» face aux nations européennes sont impressionnants. Le représentant de la Concacaf n'a perdu que deux de ses onze dernières confrontations face aux équipes outre-Atlantique. Seulement, le Mexique n'a plus atteint les quarts de finale depuis 1986 et cette victoire (2-0) contre la Bulgarie en 8e. Il est utile de rappeler que sept des treize sélections venues du Vieux continent ont échoué à franchir la barrière de la phase initiale. Les espoirs européens reposent donc sur les 6 autres nations restantes. Parmi elles, il y a la Grèce qui jouera face au redoutable Costa Rica plus tard dans la soirée, à l'Arena Pernambuco (Recife). Moussaka pour le Costa Rica? Les Grecs peuvent remercier le bon Dieu pour cette qualification arrachée dans les ultimes minutes face à la Côte d'Ivoire dans le «barrage» de la poule «C». Georgios Samaras, qui a transformé le penalty cadrant son unique tir en ce Mondial, et ses compères se sont contentés de ce succès, unique, mais précieux pour s'inviter dans le «Top 16». Toute aussi miraculeuse, mais moins laborieuse, était la qualification de leurs homologues de ce soir. Les Costaricains ont fait mieux que survivre dans le «Groupe de la mort» où l'Italie, l'Angleterre et l'Uruguay devaient se disputer les deux précieux sésames. Contre toute attente, les «Ticos» sont venus tout chambouler pour démentir tous les pronostics et dépouiller les bookmakers, terminant même leaders. Les camarades de Joël Campbell, principal danger de cette équipe, ont surtout donné l'impression de pouvoir gouter à toutes les sauces. Après avoir battu les Uruguayens (3-1), ils ont surpris l'Italie (1-0) qui a payé cher cette défaite en remontant très vite dans l'avion menant vers Rome. C'était aussi le cas de l'Angleterre qui n'a pas pu venir à bout de la révélation de cette Coupe du Monde brésilienne. Les champions d'Europe 2004 devront donc faire très attention face à cette équipe qui jouera sans pression, mais sans expérience aussi. Le Costa Rica n'a atteint ce stade qu'en 1990. Par ailleurs, la Grèce reste sur une élimination de la phase de poules en 2010 et revient de loin dans cette Coupe du Monde. En outre, elle ne compte que 2 succès (enregistrés face à... des sélections africaines) au cours de ses neuf derniers matchs de CDM, toutes éditions confondues. Il semble difficile d'imaginer une victoire devant la solide équipe du Costa dotée de redoutables armes offensives. La fougue et la vitesse costariciennes face au bloc défensif de la sélection hellène. Le terrain, unique juge, tranchera pour l'heureux élu qui continuera son «opération séduction» au pays de la samba pour essayer de charmer la plus prisée de toutes les coupes. M. T.