Les chiffres sur les investissements directs étrangers (IDE) semblent démentir le sentiment général concernant le climat des affaires en Algérie et la règle 51/49. Les chiffres publiés jeudi par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) donnent un niveau de 1,7 milliard de dollars d'IDE pour l'année 2013 en augmentation de 13% par rapport à 2012 (1,5 milliard de dollars). Dans son nouveau rapport mondial sur les IDE réalisés durant l'année 2013, cette organisation de l'ONU note que «le gouvernement algérien a intensifié les efforts pour réformer le marché algérien et attirer davantage d'investissements étrangers». Dans ce sens, la Cnuced cite le cas de la Société de gestion des participations des industries manufacturières qui a conclu un accord avec une société turque dans le domaine de l'industrie textile, en ajoutant que le partenariat public privé pour créer des joint-ventures est encouragé pour la création de l'emploi. Concernant l'Afrique du Nord dans son ensemble, les IDE ont marqué une baisse en s'établissant à 15,5 milliards de dollars en 2013 contre 16,6 milliards de dollars en 2012, souligne la même source. Dans cette sous-région du continent africain, le plus gros pays récipiendaire des IDE demeure l'Egypte avec un montant de 5,5 milliards de dollars en 2013, contre 6,8 milliards de dollars en 2012. Par ailleurs, la Cnuced indique que l'Afrique a enregistré une hausse des IDE qui ont atteint 57,24 milliards de dollars en 2013 contre 55,18 milliards de dollars en 2012. L'Algérie se classe en 13e position sur les 54 pays du continent en termes de montant des IDE. Les trois plus grands récipiendaires des investissements étrangers à l'échelle africaine sont l'Afrique du Sud (8,2 milliards de dollars), le Mozambique (6 milliards de dollars) et le Nigeria (5,6 milliards de dollars). Au niveau mondial, la Cnuced indique que les IDE se sont chiffrés à 1 452 milliards de dollars en 2013, contre 1 330 milliards de dollars en 2012. Le Top 5 mondial des pays récipiendaires des IDE sont les Etats-Unis (187 milliards de dollars), suivis de la Chine (124 milliards de dollars), la Russie (80 milliards de dollars), Hong Kong (76 milliards de dollars) et le Brésil (64 milliards de dollars). Au regard des chiffres et de la position de l'Algérie, beaucoup reste à faire pour atteindre les chiffres de l'Afrique du Sud. La formation de la main-d'œuvre, la flexibilité en matière d'emploi sont tout aussi importantes que la disponibilité du foncier. L'investisseur étranger est à la recherche d'une production de qualité, d'un minimum de bureaucratie et d'une assurance quant au rapatriement de ses bénéfices. K. B.