Dans son nouveau rapport mondial sur les IDE réalisés durant l'année 2012, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), indique, entre autres, dans ces derniers chiffres que les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie ont enregistré une nette baisse en 2012. Ainsi et en matière de chiffres la CNUCED indique que les IDE en Algérie s'établissent en 2012 à 1,48 milliard de dollars contre 2,57 milliards de dollars en 2011. Ce qui fait qu'on enregistre ainsi un recul de 42%. Et toujours selon les chiffres de la CNUCED publiés mercredi dernier, on remarque que sur l'ensemble de l'Afrique, les IDE ont atteint 50,04 milliards de dollars en 2012 contre 47,6 milliards de dollars en 2011. L'Algérie se classe en 17ème position sur les 54 pays du continent en termes de montant des IDE. Les cinq plus grands récipiendaires des investissements étrangers à l'échelle africaine sont le Nigeria (7,03 milliards de dollars), le Mozambique (5,2 milliards de dollars), l'Afrique du Sud (4,57 milliards de dollars), la RD Congo (3,31 milliards de dollars) et le Ghana (3,29 milliards de dollars). Dans le monde arabe, l'Algérie occupe la 13ème place sur les 21 pays de cette région. Les trois premiers pays arabes qui ont accueilli les plus gros IDE en 2012 sont l'Arabie saoudite (12,18 milliards de dollars), les Emirats arabes unis (9,6 milliards de dollars) et le Liban (3,78 milliards de dollars). Ainsi il ressort donc de la lecture des chiffres publiés mercredi dernier par cette organisation de l'ONU qu'un retour de confiance des investisseurs étrangers semble s'amorcer en Afrique du Nord puisqu'on remarque bien une augmentation de ces investissements de l'ordre de 35% en se chiffrant à 11,5 milliards de dollars contre 8,5 milliards de dollars en 2011. Seulement, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement observe que sur les cinq (5) pays de cette région, ceux qui ont connu un recul des IDE en 2012 sont l'Algérie et le Soudan (ceux de la Libye ne sont pas évalués au vu des troubles qui y règnent). Ainsi, l'Egypte et le Maroc ont accueilli des IDE de l'ordre de 2,8 milliards de dollars chacun, tandis que la Tunisie a engrangé des investissements étrangers pour 1,9 milliard de dollars, et le Soudan pour 2,4 milliards de dollars. Par ailleurs et à l'échelle mondiale, la CNUCED indique que les IDE se sont établis à 1.351 milliards de dollars en 2012, contre 1.651 milliards de dollars en 2011, en baisse de 18%. Les IDE sont concentrés à hauteur de 52% dans les pays en développement qui ont attiré pour 703 milliards de dollars d'investissements étrangers contre 561 milliards de dollars dans les pays développés. Le Top 5 des pays récipiendaires des IDE sont les Etats-Unis (168 milliards de dollars), suivis de la Chine (121 milliards de dollars), Hong Kong (75 milliards de dollars), Brésil (65 milliards de dollars) et le Royaume-Uni (62 milliards de dollars). Toujours est-il que le recul des investissements directs étrangers (IDE) en Algérie en 2012 suit une tendance baissière des investissements dans le monde, comme l'a indiqué mercredi dernier à Alger M. Kalotay Kalman, expert de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Ce recul suit la tendance baissière des IDE dans le monde qui ont chuté de 18% en 2012 pour atteindre 1.350 milliards de dollars, a précisé l'expert lors de la présentation du rapport annuel mondial 2013 sur l'investissement intitulé "les chaînes de valeur mondiales: l'investissement et le commerce au service du développement". Les pays développés sont touchés par cette baisse plus que les pays en développement, a souligné M. Kalman qui a lancé pour la première fois ce rapport à Alger simultanément avec d'autres capitales du monde. Selon ce docteur en économie internationale spécialisé dans les IDE au sein de la CNUCED, la situation géographique de l'Algérie est pourtant "idéale" pour attirer les investissements étrangers. Les investisseurs préfèrent découvrir les marchés africains à travers l'Algérie qui bénéficie d'une "stabilité politique et économique" par rapport aux pays touchés par le Printemps arabe, selon lui. Enfin, la croissance économique en Algérie est "assez satisfaisante" par rapport à la plupart des pays du monde ce qui permet de prévoir "de bonnes perspectives" à long terme, a encore estimé M. Kalotay Kalman.