«C'est le pire coup franc de toute l'histoire de la Coupe du Monde!» L'ancien international anglais Gary Lineker a tiré à boulets rouges sur l'Allemand Thomas Müller qui, s'apprêtant à tirer un coup franc dangereux, a trébuché avant de terminer sa course dans la surface de réparation algérienne, un hors-jeu à la clé. «De l'inefficacité allemande!», a souri celui qui était devenu célèbre autant par ses exploits sportifs que par sa phrase éternelle sur la Mannschaft. «Le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent.» Lundi à Porto Alegre, l'Allemagne a effectivement fini par battre l'Algérie en prolongation (2-1). Trois millions. C'est le nombre total de personnes qui se sont rendus dans les 12 Fan Fests (sites de retransmission des matchs établis par la Fifa) entre le début du Mondial et le samedi 28 juin, indique la Fédération internationale sur son site fifa.com. À Rio de Janeiro, le site situé sur la célèbre plage de Copacabana a été pris d'assaut tous les jours. Lorsque Neymar s'est avancé pour effectuer le tir de but envoyant le Brésil en quart de la finale, l'immense foule a observé un silence glacial avant de laisser exploser sa joie. Et cerise sur le gâteau : le Brésilien Ronaldo, membre du Comité organisateur local, a honoré de sa présence une soirée à Copacabana, la semaine dernière. «C'est un plaisir d'être là et de voir tous ces supporters si heureux», a commenté El Fenomeno. Outre Rio, la Fan Fest est notamment ouverte au Phare de la Barra à Salvador, à la plage d'Iracema à Fortaleza. En 2006 et 2010, 24 millions de fans s'étaient rendus dans les différentes Fan Fests de la Fifa. Retour fêté. Entre 500 et 600 000 Chiliens ont fait un triomphe à leur sélection, de retour au pays après une campagne au Mondial réussie (8es de finale). Dans la foulée, le sélectionneur Jorge Sampaoli a affirmé espérer poursuivre sa mission, au moins, jusqu'à la Copa América-2015. «Nous espérons terminer le processus avec la Copa America pour terme avec ce groupe consolidé. Et essayer de réaliser quelque chose», a déclaré Sampaoli à une radio. «Nous avons besoin d'une joie, d'un triomphe, quelque chose pour cette génération de joueurs très combatifs et leur donner la possibilité de remporter la Copa America qu'ils n'ont jamais gagnée!», a ajouté Sampaoli, toujours impressionné par l'accueil monumental reçu dimanche. Triste retour. Les Mexicains, éliminés par les Pays-Bas en 8es de finale dans les derniers instants (1-2) alors qu'ils menaient 1-0 jusqu'à la 88e minute, étaient inconsolables dans la nuit de lundi à leur retour au pays. Preuve de ce grand désarroi : une conférence de presse prévue du sélectionneur Hector Gonzalez, avant de quitter son camp de base à Santos (sud du Brésil), a été annulée pour des «raisons logistiques». «Merci à vous tous d'être allés nous soutenir. Nous voulions vous donner la joie d'aller encore plus loin. Mais nous avons tout fait et nous croyons qu'avec notre solidarité et l'effort de tous, nous finirons par réussir notre rêve», a écrit le capitaine Rafael Marquez, auteur de la faute sur Robben qui a conduit au penalty victorieux des Pays-Bas. Robben, ennemi public N°1. Arjen Robben, le «Hollandais volant» qui a obtenu le penalty éliminant le Mexique en 8es de finale, est désormais «l'ennemi public N°1» des supporters et de la presse mexicaine. Grâce à cette action décisive, Robben a enrichi la «liste des méchants» que le ‘Tri' a croisé en Coupe du Monde. Quart de finaliste en 1970 et 1986, le Mexique s'est toujours arrêté en 8es depuis le Mondial-1994. Arrestations. Trente-et-une personnes ont été arrêtées et mises en détention après la fête populaire célébrant la qualification historique du Costa Rica en quarts de finale d'une Coupe du Monde. Une opération de sécurité d'une durée de 20 heures, commençant bien avant le match Costa Rica-Grèce et se terminant après les tirs au but, a également permis de saisir deux armes à feu, une arme blanche et de la drogue. 27 conducteurs en état d'ébriété ont aussi été arrêtés. Une immense fête a embrasé tout le pays et ne s'est terminée que tard dimanche soir. Respect, oui. Crainte, non. Le milieu de terrain colombien, Carlos Sanchez, a parfaitement résumé le sentiment général des Cafeteros avant leur quart de finale face au Brésil vendredi à Fortaleza : «Pas de crainte, mais du respect, oui. Parce que c'est le Brésil, le pays hôte, pour ses joueurs et ses techniciens. Pour tout ce qui représente le Brésil!» «Neymar est une étoile du Mondial, mais ce sera injuste de ne parler que de lui. Il y a tant d'étoiles dans cette sélection», a conclu Sanchez. Psychologie. «Ne combattez pas votre tristesse, exprimez-la ! Nous avons le temps, en tant que société, pour surmonter cette défaite». Conseils donnés par le chef du service de psycho-traumatisme de l'hôpital Trabajador de Santiago, Rodrigo Gillibrand, aux supporters chiliens inconsolables après l'élimination de leur équipe nationale en 8es de finale par le Brésil aux tirs au but. «Cette tristesse est normale et elle va nous donner le temps, en tant que société ou individu, de vivre avec ce sentiment qui va passer», a ajouté le médecin.