En huitièmes, les deux équipes ont dû aller au bout des prolongations pour pouvoir figurer dans le «top 8». Les Argentins avaient énormément souffert face à la Suisse pour s'imposer (1-0) dans les ultimes minutes grâce à une réalisation d'Angel Di Maria. De l'autre côté, les Belges ont outrageusement dominé les Etats-Unis d'Amérique en se montrant très prolixes (en termes d'occasions) mais inefficaces face au portier Tim Howard auteur de 15 parades en 120 minutes (record). Un grandissime favori face à un sérieux outsider, une affiche qui promet du spectacle pour les supporters qui seront présents dans l'enceinte de Mané-Garrincha. Un match couperet où seule la victoire comptera au final. Il est vrai que l'«Albiceleste» n'a pas montré un visage très séduisant jusque-là. Les victoires à l'arrachée face à la Bosnie Herzégovine (2-1), l'Iran (1-0) et la dernière en date face aux Helvètes illustrent parfaitement la difficulté que rencontre la troupe à Alejandro Sabella pour s'exprimer sur le terrain et mettre à profit l'énorme potentiel dont elle dispose. L'entraîneur de la Belgique, Marc Wilmots, n'a pas manqué de relever les carences de l'équipe double championne du Monde : «L'Argentine, ce sera un autre match. Elle joue en 5-3-2 avec ses quatre fantastiques et deux défenseurs latéraux qui montent beaucoup. Mais c'est une équipe qui manque d'équilibre. Cette fois, on ne sera pas favoris, mais en quarts, être un peu plus fort, ça ne veut rien dire.» Durant les précédentes sorties, les «Tangos» ont pu compter sur leur star Lionel Messi. Le prodige barcelonais, bien que transparent parfois, a su sortir de sa boîte dans les moments difficiles pour décider des cours des matchs. Avec 4 buts en 4 rencontres et 2 passes décisives, il sera certainement le joueur à surveiller : «J'ai déjà tout en tête. Messi, on ne va pas le regarder jouer. Je sais comment les prendre. Par contre, je me demande comment ils vont faire pour nous contrer. Ça va être intéressant», a défié Wilmots. La bataille tactique et les duels décideront certainement du cours d'une rencontre qui s'annonce aussi équilibrée qu'indécise. Un parcours et des copies quasi-similaires (les deux équipes ont inscrits 6 buts). Côté effectif, l'Argentine devra composer sans Sergio Agüero et Marcos Rojo (suspendu). Même s'il a retapé dans un ballon, l'attaquant de Manchester City sera trop juste pour espérer être dans le onze. C'est Ezéquiel Lavezzi qui devrait prendre sa place dans le onze. Pour sa part, la Belgique, qui avait récupéré Vincent Kompany lors du match face aux USA, retrouvera Defour, de retour de suspension. Lukaku, quant à lui, devrait être titularisé après sa belle rentrée contre les Américains. Si les Argentins ont leur Messi, les Belges attendent toujours que leur diabolique numéro 10, Eden Hazard, sorte sa pique. Le joueur de Chelsea n'a pas inscrit la moindre réalisation (il a fait deux offrandes) dans ce Mondial. Qui sait ? Peut-être qu'il attend ce choc pour débloquer son compteur et inscrire ce fameux but qui propulsera les siens en demi-finale pour la deuxième fois de leur histoire... M. T.