Photo :APS Par Ghada Hamrouche Les pays arabes sont invités à trouver les ripostes adéquates pour relever les défis majeurs de la crise financière. C'est du moins la conviction intime du chef de l'Etat reflétée par le texte de son discours adressé à ses homologues arabes réunis à Koweït-City à l'occasion des travaux à huis clos du sommet arabe économique et de développement social tenu lundi et mardi derniers. Après avoir souligné les souffrances supplémentaires imposées au peuple palestinien après l'agression barbare de l'armée sioniste, le président de la République a appelé les pays arabes à «refuser le fait accompli, à mettre fin à l'agression, à exiger la levée du blocus injuste que subit Ghaza et à continuer à œuvrer à la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien frère pour un Etat indépendant avec pour capitale El Qods Ech-Charif et à la récupération de tous les territoires arabes occupés». Une fois le contexte politique bien situé, le chef de l'Etat a saisi l'occasion pour appeler les pays arabes à participer «pleinement» à l'identification des ripostes aux défis posés par la crise financière internationale. «Il est essentiel que les pays arabes participent pleinement à l'identification des ripostes internationales aux défis posés par cette crise et en particulier à la négociation de la future architecture monétaire et financière internationale», a recommandé le chef de l'Etat. «La crise financière, dont les effets néfastes se propagent rapidement à l'économie réelle, et dont on commence à percevoir les retombées sur nos exportations, sur les flux d'investissements étrangers directs, sur les recettes touristiques ou les remises des travailleurs émigrés, est une crise de la dérégulation et de la faiblesse de la gouvernance financière internationale», a-t-il ajouté. Pour M. Bouteflika, les défis globaux auxquels doit faire face la communauté internationale en ce début du XXIe siècle «requièrent des réponses collectives passant impérativement par le renforcement de la gouvernance internationale et régionale». Le chef de l'Etat a également estimé que la crise de l'énergie, due essentiellement à l'épuisement progressif des énergies fossiles, compliquée par le phénomène du réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre, «somme la communauté internationale de rechercher d'autres modèles de consommation énergétique par l'introduction progressive des énergies renouvelables préservant l'environnement et à un coût assurant un développement économique suffisant». «L'un des défis de ce siècle est de parvenir, de manière coordonnée, à la mise en place de ces nouveaux modèles énergétiques», a jugé le chef de l'Etat, tout en exhortant les pays arabes à «se préparer à faire face de manière solidaire au défi des énergies renouvelables, et leurs atouts ne sont pas négligeables en la matière». Evoquant les investissements interarabes, le président Bouteflika a fait remarquer qu'ils recèlent un «potentiel considérable pour le développement de nos économies et la création de richesses». Des potentialités importantes, précisera-t-il, qui constituent «des atouts précieux pour l'édification d'un ensemble solide et crédible permettant de mieux résister aux retombées négatives de la mondialisation, mais également de satisfaire les aspirations de nos peuples à un devenir commun conforme à leur héritage historique et civilisationnel». Il plaidera, dans ce sillage, pour une démarche «déterminée et rationnelle, adossée à des mécanismes de suivi et de financement efficaces, qui sera sans doute nécessaire à toutes les étapes de ceprocessus afin de ne pas hypothéquer les chances de succès de ce projet crucial pour notre nation».