Bousculés par un adversaire qui aura justifié son rang de grand d'Afrique (les Congolais ont remporté 4 fois la ligue des champions et ont été finalistes de la Coupe du monde des clubs, en 2010), les sétifiens se sont montrés patients et très appliqués malgré quelques approximations dues à l'excès de précipitation. Tardant à entrer dans le match, les hommes de Kheireddine Madoui ont laissé, durant les premiers instants de la rencontre, l'initiative à Kasusula et ses co-équipiers qui ont rapidement pris un ascendant en termes de possession du ballon et de maîtrise. La première action dangereuse sera d'ailleurs à l'actif des congolais, dès la 6', lorsqu'Illongo mettra le keeper Khedaïria à rude épreuve sur coup-franc de 25 m. Dans un stade sonnant tristement creux (le match s'est déroulé à huis clos), les Sétifiens laissent passer l'orage et s'en vont à leur tour inquiéter Kidiaba qui sera l'auteur d'une belle envolée qui annihilera un superbe tir de Younes (12'). Le match est, dès lors, plutôt équilibré, même si Singuluma, le zambien du TP, ratera le plus facile après avoir pris le meilleur sur Arroussi dans le carré des 6 m (36'). La seconde période, bien plus animée, verra une équipe algérienne plus en jambes et beaucoup plus agressive (dans le bon sens du terme). Belameïri, l'attaquant de poche, sera à deux doigts de scorer dès la 47' à la suite d'une hésitation de l'arrière-garde du TP Mazembe. Malheureusement pour eux, les Sétifiens se feront piéger quelques minutes après quand Arroussi dévie malencontreusement le cuir dans ses propres filets à la suite d'une incursion sur la gauche de Kalaba (52'). Un but qui sonne la révolte des camarades de Mellouli qui égaliseront 5 minutes plus tard par Younes, de la tête, après un centre venu de la droite (55'). Une réalisation limpide que l'arbitre camerounais Alioum Néant refusera de manière inexplicable, dans un premier temps, avant de revenir sur sa décision après un bref conciliabule avec son assistant. La rencontre devient plaisante et de plus en plus indécise. Les Congolais qui pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score, se montrent plus conquérants en attaque. C'est ainsi que Boukria sauvera miraculeusement sur sa ligne un essai de Samata (65') avant qu'Illongo n'adresse, sur coup-franc, un bolide qui heurtera le haut de la transversale. La rencontre s'acheminait vers un match nul plutôt équitable lorsque Ziaya, héritant à la 89' d'une passe lumineuse de Djahnit, se met sur son pied gauche à l'entrée des 16,5 m pour fusiller Kidiaba d'un tir en pleine lucarne. Le mérite de l'équipe sétifienne est d'autant plus grand qu'elle a dû composer avec l'absence de son public. Un public très bruyant qui a toujours joué, dans ce type de rencontres internationales, son rôle de 12e homme. Dans une semaine, Meguatli et ses co-équipiers auront une belle carte à jouer à Lubumbashi, eux qui n'ont pas perdu, durant la phase de poules de la ligue des champions, le moindre match en dehors de leurs bases. L'Entente en finale ? Tout Sétif y croit. APS