Le secrétariat national du RCD a tenu sa réunion ordinaire le vendredi 26 septembre 2014, au siège national à El Biar. Dans le communiqué ayant sanctionné ses travaux, le RCD estime que «l'installation de l'instance de concertation et de suivi comme recommandé par la conférence du 10 juin 2014 à Zeralda» le conforte «dans sa démarche unitaire pour jeter les bases d'un processus de transition transparent et graduel». Sur le plan social, le RCD estime que «la rentrée est marquée par une tension aiguë à laquelle le pouvoir oppose une fuite en avant dangereuse. L'abrogation de l'article 87 bis pour desserrer l'étau sur les bas salaires des travailleurs s'avère une duplicité de plus de la part des pouvoirs publics. Le projet du code de travail rendu public à la veille de la tripartite du 18 septembre dernier réintègre sa substance dans son article 130. La restriction du droit de grève, la généralisation et la banalisation des contrats à durée déterminée (CDD) sans aucun encadrement et les conditions draconiennes qu'il introduit dans l'exercice de l'activité syndicale confirment la volonté de verrouiller le monde du travail et de remettre en cause les droits consacrés par la Constitution et les conventions internationales». Il fustige la direction de l'Ugta, qu'il estime plus «préoccupée à fructifier ses privilèges et à placer ses apparatchiks dans les travées de l'APN et des Assemblées locales via des partis politiques satellites, porte une lourde responsabilité dans le détournement des luttes sociales et syndicales». Pour le RCD, «la flexibilité inscrite dans le processus de la mondialisation ne peut servir de prétexte au démantèlement des droits sociaux. Elle doit être une contrepartie négociée d'un environnement économique dynamique qui est aux antipodes de la réalité du pays». Pour ce parti, la rentrée scolaire avec ses surcharges des classes, retards dans la réception des infrastructures, la double vacation et le manque d'enseignants, est là pour «rappeler les limites d'un discours officiel loin des réalités vécues (...) signent l'échec d'une école soumise aux desideratas politiques du système et livrée à l'idéologie intégriste». Pour le RCD, la nomination de Miloud Chorfi à la tête de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel «témoigne de cette obstination du pouvoir à domestiquer le monde de la presse». Au plan politique, cette formation considère que «pendant que le pays s'enlise dans la dérive, le pouvoir est absorbé par un jeu de chaises musicales pour museler la vie publique et préparer une succession à huis clos contre la volonté des Algériens». «L'odieux assassinat du touriste français par les hordes islamistes n'est pas l'œuvre de sanguinaires venus d'ailleurs. L'impuissance de l'Etat à assurer la sécurité sur tout le territoire national d'une part, et la stratégie du système à s'accommoder avec un minima de terrorisme, voire à entretenir un niveau de violence dans le pays d'autre part (...) sont le pendant de la volonté de fermeture de la vie publique et de la répression de toute contestation politique et sociale. Le pouvoir se retrouve aujourd'hui pris au piège de son propre jeu», estime la formation de Mohsene Belabès. Il estime également que la «réconciliation nationale» a servi le courant islamiste au lieu de faire une place aux forces vives de la Nation et des républicains. Le RCD «appelle à la vigilance et à un rassemblement le plus large pour créer le rapport de force en faveur d'une transition consensuelle, pacifique et transparente», conclut le communiqué. K. B.