Kamel Amghar Les travaux de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa ont été reportés, hier, sine die pour la seconde fois consécutive. Initialement prévue pour le 8 décembre dernier, avec un ordre du jour consistant comprenant des dossiers lourds comme l'hydraulique, le foncier et l'adoption du budget primitif de l'année 2015, la réunion périodique de l'Assemblée est bloquée par les élus de l'opposition afin, disent-ils, d'exiger le renouvellement des cinq commissions exécutives de l'APW. Prétextant le mauvais fonctionnement des dites commissions et les retards enregistrés dans le lancement et le suivi de plusieurs projets de développement, les élus du FLN, du RCD, du RND et du FS, avec une majorité de 22 sièges sur les 43 que compte l'Assemblée, se coalisent contre leurs pairs du FFS, qui préside l'hémicycle. Se référant au règlement intérieur de l'Assemblée, les boycotteurs commandent au président de l'APW d'user de ses pouvoirs pour changer les composantes des commissions exécutives afin de sortir de l'impasse. Ce dernier leur rejette la balle en indiquant que chaque commission a des prérogatives dans ce sens. Trainant déjà un retard énorme dans la réalisation de projets vitaux en raison d'oppositions diverses et de mouvements de protestation récurrents, la wilaya de Béjaïa risque d'être totalement «plombée» par ce bras de fer politique. La non adoption du budget primitif 2015 aura des incidences sur le fonctionnement des 52 localités de la wilaya en raison du risque de perturbation dans le versement des salaires des fonctionnaires et des employés des communes et des daïras. Mettant en garde contre ce cas de figure, le wali, qui a eu lui aussi une cohabitation conflictuelle avec les élus locaux et nationaux du FFS, a déjà averti les membres de l'APW qu'il serait, alors, obligé d'user de son autorité pour disposer des 20% du budget, représentant la masse salariale des collectivités locales. K. A.