Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, est arrivé, hier à Alger pour une visite d'Etat de trois jours en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. M. Mugabe, qui assure actuellement la présidence de l'Union africaine (UA), a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediène par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement. Cette visite sera l'occasion pour les deux Présidents d'«identifier les voies et les moyens de densifier et de dynamiser la coopération et les échanges dans tous les domaines, entre les deux pays, unis par des relations exemplaires de fraternité et de solidarité depuis l'indépendance du Zimbabwe en 1980», a indiqué, hier, un communiqué de la présidence de la République. Les entretiens entre MM. Bouteflika et Mugabe leur permettront également de se pencher sur les questions liées notamment à la paix, à la sécurité, à la coopération et à l'intégration en Afrique. La venue de M. Mugabe s'inscrit aussi dans la volonté des deux pays de renforcer les excellentes relations politiques caractérisées par une convergence de vues sur l'ensemble des questions régionales et internationales d'intérêt commun qui les lient. Ce renforcement des liens se traduira par l'identification des voies et moyens de densifier et de dynamiser la coopération et les échanges entre les deux pays, unis par des relations exemplaires de fraternité et de solidarité depuis l'indépendance du Zimbabwe en 1980. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui s'était rendu au Zimbabwe le mois de février dernier dans le cadre d'une tournée dans un nombre de pays africains, avait remis un message du président Bouteflika à M. Mugabe et avait indiqué à cette occasion que l'Algérie et le Zimbabwe ont convenu de tenir la réunion de leur commission mixte au cours du deuxième semestre de l'année 2015. La troisième session de la commission mixte de coopération algéro-zimbabwéenne qui s'était tenue à Harare en 2009, après celle d'Alger en 1990, a été qualifiée d'«évènement important» dans l'approfondissement et la densification des relations bilatérales. Cette commission a été sanctionnée par la finalisation de plusieurs accords de coopération dans divers domaines d'activité, portant notamment sur les consultations diplomatiques entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, la coopération scientifique et technique, le sport, la coopération entre la Chambre algérienne de commerce et d'industrie et la Chambre nationale zimbabwéenne de commerce. Les deux pays avaient, en outre, convenu de poursuivre leurs négociations concernant d'autres projets d'accord, notamment dans les domaines du commerce, les PME, la protection réciproque des investissements, la non double imposition, l'agriculture, la santé, la culture, la communication et les médias. Au plan international, l'Algérie et le Zimbabwe avaient relevé la convergence de leurs points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun et s'étaient félicités de leur «rôle actif» pour la promotion de la paix, de la stabilité et du bon voisinage. La convergence des positions entre les deux pays, notamment sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, que se soit au Sahara occidental ou en Palestine, avait été également soulignée. APS