La visite de Mugabe, également président en exercice de l'Union africaine, traduit, dans le fait, l'excellence des relations politiques marquées par une convergence de vues sur l'ensemble des questions régionales et internationales d'intérêt commun. Elle offrira aussi l'occasion aux deux parties d'identifier les voies et moyens de densifier et de dynamiser la coopération et les échanges entre les deux pays, unis par des relations exemplaires de fraternité et de solidarité depuis l'indépendance du Zimbabwe en 1980. Les entretiens qui se dérouleront entre les présidents Bouteflika et Mugabe permettront également aux deux parties de se pencher sur les questions liées notamment à la paix, à la sécurité, à la coopération et à l'intégration en Afrique. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui s'était rendu au Zimbabwe le mois de février dernier dans le cadre d'une tournée dans un nombre de pays africains, avait remis un message du président Bouteflika à Mugabe et avait indiqué, à cette occasion, que l'Algérie et le Zimbabwe ont convenu de tenir la réunion de leur commission mixte au cours du deuxième semestre de l'année 2015. La troisième session de la commission mixte de coopération algéro-zimbabwéenne, qui s'était tenue à Harare en 2009, après celle d'Alger en 1990, a été qualifiée d'« évènement important » dans l'approfondissement et la densification des relations bilatérales. Cette commission a été sanctionnée par la finalisation de plusieurs accords de coopération dans divers domaines d'activité, portant notamment sur les consultations diplomatiques entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, la coopération scientifique et technique, le sport, la coopération entre la Chambre algérienne de commerce et d'industrie et la Chambre nationale zimbabwéenne de commerce, rappelle-t-on. Les deux pays avaient, en outre, convenu de poursuivre leurs négociations concernant d'autres projets d'accord, notamment dans les domaines du commerce, des petites et moyennes entreprises, de la protection réciproque des investissements, de la non-double imposition, de l'agriculture, de la santé, de la culture, de la communication et des médias. Au plan international, les deux pays avaient relevé la convergence de leurs points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun et s'étaient félicités de leur « rôle actif » pour la promotion de la paix, de la stabilité et du bon voisinage. La convergence des positions entre les deux pays, notamment sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, que se soit au Sahara occidental ou en Palestine, avait été également soulignée.