Le Syndicat national des praticiens de santé publique, par la voix de son président M. Lyes Merabet, a annoncé hier, lors d'une conférence de presse, la tenue demain d'un mouvement de protestation d'une journée, accompagné de rassemblements au niveau de l'ensemble des directions de la santé de wilaya pour protester contre «le silence du ministère de la Santé» vis-à-vis de sa plateforme de revendications socioprofessionnelles. Le même syndicaliste a affirmé en outre qu'une grève de deux jours est prévue, les 5 et 6 mai prochain, avec la tenue d'un rassemblement national au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. M. Merabet a déclaré lors de la conférence que le ministère de la Santé «continue de faire la sourde oreille» aux doléances du Snpsp qui remontent à l'année 2011, ajoutant qu'aucune suite favorable n'a été donnée par la tutelle pour trouver des solutions idoines. Le même conférencier a tenu à indiquer que le Snpsp maintient ses revendications et qu'il recourra à des mouvements de protestation jusqu'à la satisfaction totale de ces dernières. «Nos doléances n'ont pas été réglées depuis 2011, nous demandons que justice soit rendue», a souligné M. Merabet. Le président du Snpsp a appelé les autorités à la révision du statut particulier des praticiens de la santé publique soulevée depuis 2011. Il est à noter que le syndicat a diffusé, le 11 avril dernier, une note à l'ensemble de ses adhérents leur demandant de boycotter les concours de promotion aux grades de médecin chef principal et ce, pour des raisons multiples, citant, entre autres, le fait que l'organisation de ces concours ne peut pas se faire sans l'assainissement au préalable de la situation des confrères et consœurs dont le droit à l'intégration au grade de praticien principal, en application de l'instruction N° 968 du Premier ministre qui, selon lui, «est tout simplement bafouée». Le syndicaliste considère que le recours aux concours de promotion aux grades pour les adhérents médecins dentistes et pharmaciens doit passer également par le règlement du problème de diplômes et de leur classification dans la grille des salaires de la Fonction publique, une situation qui traîne depuis l'année 2012, selon ses propos, et qui maintient un positionnement à la catégorie 13 pour un doctorat Bac+6 sur décision de la direction générale de la Fonction publique. Les praticiens de la santé publique estiment que leurs principales revendications n'ont toujours pas trouvé de solutions. Il convient de rappeler que parmi les revendications du Snpsp figurent, en premier lieu, la révision du statut particulier de ce corps, l'application de l'instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, N° 968 du 16 septembre 2014 relative aux dispositions transitoires pour le grade de praticien principal conformément à l'article 19 du statut particulier du praticien généraliste de santé publique. Enfin, M. Merabet a souligné que le Snpsp reste et restera toujours ouvert au dialogue avec le ministère de la Santé afin de régler tout les dossiers en suspens. F. O.