L'initiative lancée, il y a quelques jours, par le parti majoritaire pour la construction d'un front de soutien au président de la République vient d'avoir le soutien du Rassemblement national démocratique (RND) Par Hasna Yacoub L'initiative lancée, il y a quelques jours, par le parti majoritaire pour la construction d'un front de soutien au président de la République vient d'avoir le soutien du Rassemblement national démocratique (RND). En effet, le RND a réaffirmé, hier à Alger, sa position qui consiste à «collaborer» avec tous ceux qui partagent ses positions relatives au soutien du président de la République et à la défense des intérêts «supérieurs» du pays. En réaction à l'appel du Front de libération nationale (FLN), le RND a souligné que «dans le soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et dans la défense des intérêts supérieurs du pays», les deux partis «sont des alliés stratégiques». Le RND a précisé dans son commentaire qu'«il sera toujours en première ligne pour soutenir le président Abdelaziz Bouteflika et pour appuyer le gouvernement au Parlement». «Chaque fois que cela sera nécessaire, nous collaborerons avec tous ceux avec lesquels nous partageons les mêmes positions», a indiqué le RND. Quant aux «formes et organisations» de cette collaboration, le parti a estimé que «cela mûrira avec le temps pour dégager une approche commune», après avoir rappelé que «chaque parti» avait fait une proposition, y compris le RND. En effet, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé, il y a quelques temps, à constituer une alliance présidentielle avec les partis au gouvernement. Une proposition rejetée par le SG du FLN, Amar Saïdani, sous prétexte que son parti étant majoritaire doit être toujours la locomotive de toute initiative politique. «Sans rancune» Ahmed Ouyahia a tenu par son «oui», à démontrer à son «allié-rival» que l'intérêt du pays passait avant toute autre considération. Il faut dire que l'adhésion du RND à l'initiative du FLN, confirmant par là qu'il a enterré définitivement sa propre proposition, était très attendue surtout après son rejet par une majorité de l'opposition. Une opposition qui est déjà lancée dans d'autres initiatives même si ces dernières n'ont toujours pas abouti, à l'exemple de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), une démarche prônant l'instauration d'une période de transition. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui est membre de la coordination, a été d'ailleurs le premier à annoncer son rejet. Dans un communiqué rendu public, le MSP a clairement opposé une fin de non-recevoir. Le parti de Abderrezak Mokri n'a pas manqué de qualifier l'appel du FLN de «vieille rengaine sans contenu». Le FFS, pour sa part, dit tenir toujours à son initiative de reconstruction du consensus national. Le FLN qui vient d'obtenir le oui du RND, va sûrement avoir, et sans difficulté, l'adhésion des autres partis ayant soutenu le chef de l'Etat, à savoir TAJ de Amar Ghoul, le MPA de Amar Benyounès et d'autres petits partis. Rappelons enfin que l'initiative du FLN vise à créer un nouveau front d'action pour soutenir le programme du président de la République et s'adresse à tous les partisans du dialogue et de la concertation. En lançant son appel, Amar Saâdani avait déclaré que pour «rassembler les forces vives du pays autour d'une même dynamique, le FLN propose la formation d'un nouveau front de soutien au programme du président de la République sous forme d'initiative politique nationale qui s'adresse à tous les partisans du dialogue et de la concertation en tant que moyens de règlement de nos différends et de resserrement de nos liens nationaux». Il avait précisé que cette initiative «est ouverte à tous les partis politiques agréés, aux organisations syndicales et professionnelles, au patronat, au mouvement associatif, aux médias, à la société civile et aux personnalités nationales indépendantes». H. Y.