Le Maroc est l'un des plus gros producteurs de résine de cannabis au monde et continue de fournir l'Europe, selon le rapport de l'année 2015 publié par l'Organe international de contrôle des stupéfiants (Oics). Cet organe explique que le Maroc reste «l'un des principaux pays d'où provient la résine acheminée clandestinement vers l'Europe», soulignant que le Maroc «faisait partie, ces dix dernières années, des trois pays les plus fréquemment cités comme source ou zone de transit de la résine saisie au monde». Le Maroc est l'un des plus gros producteurs de résine de cannabis au monde et continue de fournir l'Europe, selon le rapport de l'année 2015 publié par l'Organe international de contrôle des stupéfiants (Oics). Cet organe explique que le Maroc reste «l'un des principaux pays d'où provient la résine acheminée clandestinement vers l'Europe», soulignant que le Maroc «faisait partie, ces dix dernières années, des trois pays les plus fréquemment cités comme source ou zone de transit de la résine saisie au monde». En 2014, le Maroc, l'Afghanistan, le Liban et le Pakistan ont fait partie des pays d'origine et d'envoi de la résine de cannabis saisie en Europe occidentale, est-il mentionné dans le rapport de l'Oics. Le document ajoute que l'Espagne, principal point d'entrée pour le cannabis produit au Maroc, a saisi plus des deux tiers de la quantité totale de résine de cannabis saisie en Europe en 2013. Le rapport, qui cite des chiffres des autorités marocaines, fait état de 47 196 ha de cultures de cannabis en 2013, malgré «les efforts» pour lutter contre ces cultures. Outre la culture du cannabis, le document révèle l'apparition au Maroc «d'un trafic de cocaïne qui est transporté en contrebande à bord de vols commerciaux en provenance du Brésil et transite par l'Afrique de l'Ouest et le Maroc, d'où elle rejoint l'Europe», ajoute l'OICS, un organe indépendant qui est chargé de surveiller l'application des conventions internationales des Nations unies relatives au contrôle des drogues. Le Maroc continue aussi d'inonder l'Algérie de drogue, des saisies de psychotrope, de cannabis et de cocaïne sont enregistrées régulièrement par les services de sécurité dans les régions frontalières avec le Maroc (Maghnia, Tlemcen). Le trafic de ces substances est l'un des facteurs favorisant le financement du terrorisme. Le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, a indiqué dans ce sens que «le Maroc est en train d'inonder toute la région africaine et maghrébine par la drogue», relevant que parmi «les 25 000 terroristes internationaux répertoriés par les Nations unies, 14% sont des Marocains». Le Maroc réserve plus de 134 000 hectares de ses terres à la culture du cannabis et du Kif et réalise une production d'environ 3 080 tonnes de kif traité annuellement. Les autorités marocaines affirment avoir une volonté à combattre ce phénomène, mais la réalité du terrain est toute autre et les chiffres parlent d'eux- mêmes. Le trafic de drogue prend des proportions alarmantes, la passivité des autorités marocaines à l'égard de ce phénomène pourrait avoir des répercussions dangereuses sur toute la région africaine et maghrébine. Les autorités marocaines continuent à adopter la politique de l'autruche face à un problème qui pourrait déstabiliser toute la région. A. K.