Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a défendu, hier à Zeralda, lors de l'ouverture du congrès régional préopératoire du congrès extraordinaire du parti, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, dont le nom a été cité dans les révélations de fraude et évasion fiscale des Panama Papers. Le responsable du RND et chef de cabinet de la présidence dira que M. Bouchouareb était un homme d'affaires depuis 1989 et qu'il avait constitué la société citée par les Panama Papers avant d'être désigné ministre. M. Ouyahia qui répondait en marge des travaux du congrès aux questions des journalistes sur l'implication de M. Bouchouareb dans les «Panama Papers», dira que «le concerné a parlé et le bureau d'études et de conseil (CEC) a affirmé que sa société dénommée Royal Arrival Corp a été constituée avant qu'il ne devienne ministre». M. Bouchouareb, qui est un cadre dirigeant au RND, «était un homme d'affaires depuis 1989», a précisé M. Ouyahia qui ne manquera pas de s'interroger sur les motifs cachés et les visées réelles de ces fuites, ainsi que sur la vérité derrière l'implication de l'homme d'affaires George Soros qui a financé les révolutions colorées et dont les liens avec les services secrets américains et les amitiés avec Israël ne sont un secret pour personne. Concernant les commentaires et les attaques dont il a été la cible par le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani, bien que tous les deux soutiennent le programme du président de la République, M. Ouyahia a estimé qu'«en tant que personnalité publique, il est naturel qu'il fasse quotidiennement l'objet de commentaires», refusant ainsi d'entrer dans une polémique qu'il sait stérile et improductive, voire contreproductive, pour lui. M. Ouyahia décochera cependant sa flèche du Parthe : «Je suis fier de la confiance placée en moi par le président Bouteflika en sa qualité de président honoraire du FLN et le manque de confiance de Amar Saadani à mon égard ne concerne que sa personne.» Dans son discours à l'ouverture des travaux du congrès, M. Ouyahia abordera également le chapitre éducation. La Journée nationale du savoir (Youm El Ilm) symbolise l'importance que le peuple et l'Etat algériens accordent à la conquête du savoir, «arme première du développement et du rayonnement du pays», dira-t-il. «En décrétant la date du 16 avril, Journée nationale du savoir, notre pays rend d'abord un hommage appuyé et mérité au cheikh Abdelhamid Ben Badis, un des pères du mouvement national de la renaissance et de la réforme, une renaissance que notre peuple a opposée aux tentatives assimilationnistes de l'occupant étranger», a-t-il déclaré. M. Ouyahia relèvera que l'Algérie indépendante «n'a jamais cessé, y compris dans les moments les plus difficiles de son histoire contemporaine, d'accorder la priorité à l'éducation et à la formation de ses enfants». Saisissant l'occasion, le responsable du RND exprimera le soutien de son parti à la ministre de l'Education, Noria Benghebrit, pour ses efforts «en vue de faire progresser encore la réforme de l'école». «Cette réforme semble inquiéter certains, soucieux comme nous tous de notre authenticité. Nous les invitons à suivre les conseils donnés par cheikh Ben Badis à nos aînés pour qu'ils soient fidèles à l'authenticité tout en étant de leur temps», recommande M. Ouyahia qui exprimera le souhait de voir l'école algérienne, outre la science qu'elle dispense, relever davantage les défis contemporains de la renaissance nationale notamment l'affirmation de l'esprit civique, le raffermissement de l'âme patriotique et la réhabilitation de l'effort du travail. R. C.