C'est d'une courte victoire que le parti du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a remporté les élections municipales au Burkina Faso. Les résultats définitifs seront prononcés par le Conseil d'Etat après la période de contentieux ouverte pour une semaine. C'est d'une courte victoire que le parti du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a remporté les élections municipales au Burkina Faso. Les résultats définitifs seront prononcés par le Conseil d'Etat après la période de contentieux ouverte pour une semaine. Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, le parti présidentiel) a obtenu 11 167 conseillers élus sur 19 222 postes à pourvoir, arrivant loin devant l'Union pour le progrès et le changement (UPC) qui a remporté 3 051 sièges de conseillers, a proclamé la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). «Les résultats de mon parti sont satisfaisants pour moi, même si dans l'ensemble il faut reconnaître que le taux de participation des électeurs est moindre. On remarque néanmoins que les suffrages exprimés viennent confirmer les tendances qui se sont dessinées à l'issue des élections couplées, présidentielle et législatives. Il n'y a pas eu de changements significatifs, les communes seront dans la plupart des cas gérées par les partis arrivés en tête aux élections législatives», a déclaré le représentant du MPP, Joseph Dipama. Le parti fondé en janvier 2014 par le président Kaboré a gagné la quasi-totalité des grandes villes du Burkina et dirigera ainsi les mairies de Ouagadougou, Bobo Dioulasso (deuxième ville du pays), Banfora et Koudougou (Ouest), Ouahigouya (Nord), Fada N'Gourma (Est), Gaoua (Sud-ouest). Seule la ville de Dori, chef-lieu de la région du Sahel à la frontière entre le Niger et le Mali, est susceptible de lui échapper. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) du président déchu, Blaise Compaoré, arrive loin derrière en troisième position avec quelque 2 134 postes de conseillers municipaux. Le CDP avait régné pendant vingt ans sur la quasi-totalité des Conseils municipaux depuis la communalisation du Burkina Faso en 1995. De nombreux observateurs pariaient sur un score plus honorable du CDP dont le gros de l'électorat est basé dans les zones rurales. L'UPC conserve donc son rang de principal parti d'opposition, après la deuxième place occupée par son président Zéphirin Diabré lors de l'élection présidentielle de novembre. Le taux de participation se situe à 47,65%, le plus faible jamais enregistré depuis l'organisation de scrutins municipaux au Burkina Faso. Au total, 5,5 millions de Burkinabès étaient appelés aux urnes dimanche pour élire près de 20 000 conseillers municipaux à repartir dans les 368 communes urbaines et rurales que compte ce pays d'Afrique de l'Ouest. Quelque cinq millions et demi d'électeurs étaient appelés aux urnes pour ces élections municipales. Ce scrutin était destiné à clore définitivement la transition ouverte après la chute du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans de règne. R. I.