«Main de fer, gant de velours». Le très actif maire d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, semble avoir fait sien ce proverbe dans sa gestion des problèmes de la commune. Après le ravalement du bâti, l'assainissement des parcs, l'animation des espaces publics, en impliquant les artistes, le voilà aujourd'hui s'attaquant à l'organisation du stationnement et des parkings, qui, comme de nombreux espaces et activités au sein de la cité, sont envahis par l'anarchie et l'informel. Pour rétablir l'ordre, le président de l'Assemblée populaire communale (APC) a pris la décision, frappée au coin du bon sens, d'octroyer des autorisations légales à ces jeunes gardiens autoproclamés de parkings improvisés et places de stationnement, les parkingueurs comme les appelle-t-on désormais, pour leur permettre de travailler en toute quiétude et, ce faisant, les intégrer dans la légalité. «Des autorisations ont été délivrées aux parkingueurs qui exerçaient leurs activités de manière anarchique, notamment au niveau de la rue Ben M'hidi», dira le maire. Mais, dans le même temps, des instructions ont été adressées aux gérants des sept parkings d'Alger-Centre pour qu'ils appliquent les règles de stationnement dont l'interdiction aux automobilistes d'obstruer ou gêner la circulation des personnes en garant leurs véhicules sur les trottoirs. Des mises en demeure ont également été adressées à des parkingeurs réfractaires à l'organisation et l'ordre. Sur sa lancée, le maire devrait se pencher sur cette incompréhensible, pour ne pas dire imbécile, manie des autorités de peinturlurer tous les trottoirs de la ville en rouge et blanc, interdisant le stationnement, voire l'arrêt, (même si les agents de l'ordre ne font pas la différence entre les deux) dans toutes les rues de la capitale où tout rendez-vous, achat, affaire, sortie ou visite deviennent un véritable casse-tête pour le malheureux-heureux propriétaire d'une voiture. En attendant la solution espérée à ce faux problème, on peut déjà se réjouir de la mue que connait le cœur de la capitale qui repousse ses laideurs chaque jour un peu plus. Selon le maire, les services d'hygiène et d'assainissement, qui viennent de bénéficier de 3 nouveaux camions-citernes, ont couvert 60% des quartiers de la commune où on travaille également à l'installation de décorations lumineuses. Des caves, ruelles et rues principales sont également nettoyées dans différents quartiers de la capitale qui veut reconquérir son titre d'«Alger la blanche». Mais l'hirondelle Bettache ne fera pas le printemps de toute l'agglomération. La blancheur d'Alger-Centre tranche avec la grisaille environnante et tranchera encore tant que les autres communes de la capitale, et de tout le pays, restent à la traine. La beauté, la propreté, l'hygiène sont à la portée de toutes les communes, pour peu que les maires fassent preuve de responsabilité et de rigueur. Et ce ne sera plus seulement Alger qui sera blanche… H. G.