Lors de cet hommage, l'œuvre et le riche parcours artistique de l'enfant prodige de Médéa sera revisité à travers une série de conférences qu'animeront des professeurs de renom A l'occasion de la 97e commémoration du décès de Mahboub Bati, de son vrai nom Safar Bati, compositeur et parolier prolifique, qui a consacré un demi-siècle de sa vie au service de la musique et qui a révolutionné la chanson algérienne, la maison de culture de Médéa organise durant deux jours, les 17 et 18 novembre prochains, sous le slogan «Rah El Ghali Rah», un hommage posthume en reconnaissance à l'œuvre et au parcours de son enfant prodigue. En effet, c'est le 17 novembre 1919 que Mahboub Bati est né dans la ville de Médéa. Mahboub Bati reste l'un des plus prolifique auteur-compositeur contemporain de la musique algérienne, dont le répertoire est composé de pas moins de sept mille chansons, parmi les plus célèbres d'entre ces compositions «Rah-el-ghali rah», «Nesthel el-kiya ana li bghit», immortalisé par la belle voix du maître de la chanson chaâabi Boudjemaâ El-Ankis. Pour ceux qui l'on connut de près, Mahboub Bati était un artiste né, il avait un don particulier pour la musique, à telle enseigne qu'il réussit, au bout de quinze jours d'apprentissage au Conservatoire de Médéa, d'assimiler l'essentiel de l'enseignement artistique, qui nécessitait, d'habitude, plusieurs années d'apprentissage, raconte son biographe, Abdelkader Bendaâmache, président du Conseil national des lettres et des arts rapporte l'APS. C'est à Alger, la capitale de l'art de l'époque, que Mahboub Bati «peaufinera ses connaissances artistiques auprès des légendes du chaâbi», tels qu'El Hadj M' hamed El Anka, Hadj M' rizek, Khlifa Belkacem, Mohamed et Abderrazak Fekhardji. Artiste complet, il sera saxophoniste, d'après son biographe, clarinettiste, luthiste, guitariste, artisan luthier, ce qui lui conférait une grande aisance sur le plan musical et lui permit d'émerger dans les profondeurs abyssales de la musique. L'étoile montante de la mélodie algérienne illuminera le ciel d'une pléiade de jeunes artistes, qu'il va propulser sur le devant de la scène artistique, à l'instar de Nora et surtout pour Boudjemaâ El Ankis avec «Nesthel kia ana libghit», «Oh ya n'tia», «Rah el ghali rah». Mahboub Bati sera également derrière le succès des chanteurs Chaou Abdelkader avec «Djah Rabi ya djirani», Guerrouabi avec «El Barah», ou d'autres, comme El-Zahi, Lamari et Ahmed Wahbi qui parvinrent à immortaliser, grâce à leurs belles voix, des œuvres sorties tout droit du cœur de l'artiste. Ainsi, à l'occasion de cet hommage, durant deux jours, l'œuvre et le riche parcours artistique de l'enfant prodige de Médéa sera revisité à travers une série d'hommages dont des conférences des docteurs et professeurs de renom. Il est également prévus des témoignages de la part de sa famille, des artistes et amis proches du regretté mélodiste légendaire. En outre, la famille de Mahboub Bati sera honorée par les autorités au cours d'une cérémonie qui aura lieu à cette occasion. Des responsables du mouvement associatif, des artistes, des hommes de culture et proches du défunt se rendront le 18 novembre au cimetière de Garidi à kouba pour se recueillir sur sa mémoire La manifestation est également marquée par d'autres activités culturelle à l'instar d'une exposition sur son œuvre et sur certains instruments de musique qui sera organisée au niveau du hall de la faculté de droit de M'salla et un concert de l'Orchestre symphonique national (OSN). S. B./APS