C'est assurément une bonne idée que la maison de la culture Hassan-El-Hassani a eu en décidant de dédier les journées du chaâbi, qui se sont tenues du 17 au 20 septembre dernier à Médéa, en hommage au défunt Boudjemâa El-Ankis. Lors de cette édition, la maison de la culture a eu comme objectif pour cette nouvelle rentrée de donner une plus grande dynamique à ses programmes qui, outre ses activités nombreuses et variées et ses ateliers de formation dans les domaines de l'art, de la musique et du théâtre, a réalisé plusieurs nouvelles manifestations d'envergure nationales et régionales. La scène artistique locale a vibré durant ces journées au rythme de la chanson chaâbi en hommage à l'une des icônes du monde artistique algérien, décédée le 2 septembre dernier à Alger. À cette occasion, ils ont été quelques uns parmi les compagnons du chanteur et des figures connues à venir animer les soirées de la maison de la culture de Médéa, à la grande joie des amateurs de l'art du chaâbi. L'insigne d'honneur de l'inauguration des journées est revenu au non moin connu maître de la chanson algéroise Abdelmadjid Meskoud, qui a revisité, pour l'occasion, quelques unes de ses chansons à succès. Des artistes aussi réputés que Nasser Mokdad, Kamel Roudji et Abdelkader Chercham ont égayé également les journées que les organisateurs ont voulu un succès pour honorer comme il se doit la mémoire d'un monument qui a marqué de son empreinte la chanson chaâbi. À cet effet, plusieurs chansons rythmées, datant des années postindépendance et qui sont encore de nos jours fredonnées par les amateurs du genre chaâbi, ont été interprétées tout au long de cette septième édition. Des œuvres soutenues par des paroles écrites par le célèbre Mahboub Bati, qui n'est autre que l'enfant prodige de la ville de Médéa et auteur prolifique de nombreuses chansons à succès pour une génération d'artistes tels qu'El Ankis, Guerrouabi et tant d'autres interprètes. Il faut aussi savoir que Boudjemaa El-Ankis a travaillé sur des compositions personnelles avant d'interpréter les chansons écrites par Mahboub Bati. Mais c'est grâce à cet auteur qu'il a connu le véritable succès, à l'exemple de Ah ya n'tya, Tchaourou alya, et Rah el-ghali rah... M. E.