Photo : S. Zoheir Par Smaïl Boughazi Composée essentiellement d'une trentaine d'entreprises activant dans l'industrie, les travaux publics, l'agroalimentaire, les nouvelles technologies, la construction des infrastructures, une forte délégation d'hommes d'affaires américains est en visite en Algérie pour la deuxième année consécutive. Contrairement à l'édition précédente, on a voulu que celle-ci soit concentrée sur des secteurs hors hydrocarbures, estiment certains responsables. D'ailleurs, selon les organisateurs, 80% de ces entreprises activent dans le secteur de l'industrie et des travaux publics. Hier, cette mission a eu droit, lors d'une rencontre à l'hôtel Sheraton, à plusieurs exposés relatifs aux opportunités existant en Algérie mais également aux mesures prises par les pouvoirs publics pour faciliter l'implantation et la réalisation de nouveaux investissements. Il faut dire que le climat des affaires en Algérie attitre en ces moments d'incertitudes. Preuve en est la venue de cette mission prospective pour la seconde fois, mais également la bonne santé financière du pays qui est sur toutes les lèvres. Selon le président du Forum d'affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune, «cette visite vise, globalement, à promouvoir les investissements dans tous les secteurs hors hydrocarbures en Algérie». En marge de la rencontre, il a expliqué que les Américains commencent à s'intéresser au marché algérien qui offre des opportunités importantes. Il cite pour exemple la compagnie algérienne Hydro 3 activant dans les travaux hydrauliques qui va signer à Seattle, Etat de Washington un accord avec Breaking Forishing, une compagnie experte dans le monde dans tout ce qui est nettoyage des barrages et dans les cimenteries. Cet accord permettra un transfert de technologies et même la réduction de la durée du nettoyage des cimenteries algériennes. Il a fait état également d'un projet concernant l'industrie du lait qui sera réalisé en Algérie. Il commencera, selon lui, avec une centaine de vaches laitières pour atteindre prochainement quelque 10 000 vaches. Dans cette optique, une délégation d'hommes d'affaires algériens a été envoyée dans le Wisconsin, l'Iowa et en Californie. Les deux projets (lait et cimenteries) ainsi qu'un autre dans l'hydraulique ont été évalués à quelque 500 millions de dollars, selon M. Chikhoune. Il a affirmé, en outre, que les compagnies américaines affichent de plus en plus un intérêt à l'investissement en Algérie, révélant que d'autres projets sont actuellement en discussions, lesquelles reconnaît-il «prennent parfois beaucoup de temps». Le président du Forum d'affaires algéro-américain a précisé, concernant le projet d'une zone de libre-échange entre Alger et Washington, que «cette question est prise en charge par l'ambassadeur d'Algérie aux Etats-Unis» et que «les choses avancent normalement». Les hommes d'affaires américains ont pu avoir, d'une manière générale, des explications approfondies concernant les investissements à travers des exposés exhaustifs, en présence des ministres de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Temmar, et de l'Energie et des Mines, M. Khelil. Ces exposés ont touché notamment les secteurs des ressources en eau, des travaux publics, le système fiscal algérien et la propriété industrielle.