Les perspectives de l'accord Opep-non Opep sur la réduction de la production de pétrole seront au menu de la 4e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi des pays de l'Opep et des pays non Opep (Jmmc) qui se tiendra aujourd'hui à Saint-Pétersbourg (Russie). Les perspectives de l'accord Opep-non Opep sur la réduction de la production de pétrole seront au menu de la 4e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi des pays de l'Opep et des pays non Opep (Jmmc) qui se tiendra aujourd'hui à Saint-Pétersbourg (Russie). Ce comité aura ainsi à analyser la situation du marché mondial du brut et, éventuellement, faire des recommandations pour les soumettre au prochain sommet de l'Opep, prévu le 30 novembre 2017. Suite à la réunion conduite à Vienne fin novembre 2016, l'Opep, qui représente près de 40 % de la production en pétrole au niveau mondial, avait entériné un accord qualifié d'«historique». L'accord prévoyait de réduire la production quotidienne de 1,8 million de barils par jour (bpj) sur une période de six mois à partir du 1er janvier, dont 1,2 million de bpj environ pour l'Opep et 600 000 bpj pour les producteurs hors-Opep. Les 11 pays producteurs de pétrole non Opep concernés par cet accord sont l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman, la Russie, le Soudan et Sud Soudan. Cet accord a permis aux cours du pétrole de repasser la barre des 50 dollars, mais les stocks restent élevés car ce renchérissement des prix a encouragé la production des pays n'ayant pas participé à l'accord, notamment des Etats-Unis. Ainsi, pour réduire les stocks de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années et souligner la détermination des producteurs à assurer la stabilité, la prévisibilité et le développement durable du marché, l'Opep et des pays producteurs non membres du cartel, emmenés par la Russie, ont décidé le 25 mai dernier de prolonger de neuf mois l'accord de réduction de la production en vigueur depuis janvier. Toutefois, en dépit de tous ces efforts déployés ces derniers mois par l'Opep pour stabiliser les prix, les marchés pétroliers restent plombés par l'abondance de l'offre, notamment des pétroles de schiste américains, et des stocks qui restent élevés. Certes, les cours ont repris des couleurs depuis ce fameux 12 janvier 2016, lorsqu'ils avoisinaient les 30 dollars, toutefois, la barre des 50 dollars n'a pas pu être maintenue longtemps. Les observateurs estiment ainsi que des réajustements sont nécessaires pour donner plus de consistance à cette action. Le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, avait déclaré précédemment que la réunion de Saint-Pétersbourg pourrait envisager différentes actions liées à l'avenir de l'accord de réduction de la production. Selon lui, les décisions qui seront prises sont tributaires de la situation actuelle du marché. «La Russie est prête à examiner toute proposition concernant la modification de certains paramètres du deal, si elles sont économiquement viables et si elles sont vraiment nécessaires», avait indiqué Alexandre Novak à la presse, lors du 22e Congrès mondial du pétrole tenu à Istanbul, début juillet. A Saint-Pétersbourg, il s'agira, selon les observateurs, d'analyser l'offre et la demande, tirer des conclusions et faire éventuellement des recommandations pour le prochain sommet de l'Opep. Les participants à la réunion devraient également se pencher sur le cas du Nigeria et de la Libye qui bénéficient jusque-là d'un traitement d'exception en matière de quota de production. Touchés par la guerre civile ou en proie aux attaques des rebelles, ces membres de l'Opep n'ont pas été soumis à la limitation de production. La production de la Libye est ainsi à son plus haut niveau depuis 2014. La production pétrolière du Nigeria est elle aussi à son plus haut niveau depuis 17 mois. Le Comité ministériel a été doté de pouvoirs supplémentaires, puisqu'il peut à la fois contrôler l'application de cet accord, et formuler des recommandations sur des mesures supplémentaires si nécessaire, en vue de la stabilisation des marchés pétroliers. Pour rappel, le Jmmc a été créé à la suite de la 171e Conférence ministérielle de l'Opep tenue en novembre 2016 et de la Déclaration de coopération ultérieure faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep-non Opep tenue en décembre 2016 à Vienne. Le Jmmc est composé de trois pays membres de l'Opep (Algérie, Koweït et Venezuela) et de deux pays non membres de l'Opep (Russie et Oman). Lors de la 4e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi des pays de l'Opep et des pays non Opep, à Saint-Pétersbourg, l'Algérie sera représentée par le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. B. A./APS Le SG de l'Opep satisfait des résultats de la réunion de la commission technique Le Secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Barkindo, s'est félicité, hier à Saint-Pétersbourg (Russie), des résultats de la réunion de la commission technique chargée du suivi de la mise en œuvre de l'accord de réduction de la production de pétrole. La réunion tenue samedi dernier en prélude à la rencontre du Comité ministériel conjoint de suivi des pays de l'Opep et des pays non Opep (JMMC), prévue aujourd'hui dans la même ville, «a été fructueuse» selon M. Barkindo qui a également qualifié d'«excellent» le niveau d'application de l'accord de réduction de la production.