La volonté de l'Algérie de coopérer avec l'ensemble des pays exportateurs de pétrole, pour tirer des profits mutuels, en imposant conjointement des réajustements de l'offre, sera la préoccupation essentielle de la réunion de Saint Pétersbourg en Russie. Les perspectives de l'accord Opep / non-Opep sur la réduction de la production de pétrole devaient être examinées hier lundi à Saint-Pétersbourg (Russie) par les représentants des pays signataires, de l'accord du 30 décembre 2016 dans l'optique à d'éventuels réajustements dans un marché pétrolier mondial encore sous pression. «La Russie est prête à examiner toute proposition concernant la modification de certains paramètres du deal, si elles sont économiquement viables et si elles sont vraiment nécessaires», avait indiqué Alexandre Novak à la presse, lors du 22e Congrès mondial du pétrole tenu à Istanbul en début juillet. Notre ministre de l'Energie Mustapha Guitouni à partir de Saint Pétersbourg , a affiché sa satisfaction en constatant que «la mise en œuvre de l'accord de coopération précédemment conclu entre les pays membres ou non-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole «est globalement excellente», et ce grâce selon lui à «un taux de conformité historiquement élevé». Le but commun de stabiliser le marché pétrolier et préserver ainsi les intérêts mutuels de nos pays», semble avoir apporté des solutions satisfaisantes pour tous depuis l'accord du 30 décembre 2016. A la veille de cette réunion, M. Guitouni s'était entretenu avec le président de l'Opep, Khalid Al-Falih (ministre saoudien de pétrole), puis avec le SG de cette organisation, Mohamed Barkindo, ainsi que plusieurs de ses homologues de pays Opep et non-Opep rapporte l'Agence presse service. Ces entretiens ont porté sur plusieurs sujets, notamment l'évolution des marchés pétroliers, les conditions de production ainsi que la mise en œuvre de la déclaration de coopération signée lors de la conférence ministérielle Opep/non-Opep en décembre 2016. Ils ont également évoqué les efforts déployés et maintenus par les pays Opep-non-Opep et de leur volonté de stabiliser les marchés pétroliers sur le moyen et long terme. Pour rappel, l'Opep et onze pays producteurs non-Opep se sont engagés dans une réduction de leur production devant durer jusqu'en mars 2018 afin de réduire l'excès d'offre qui pèse sur les cours de l'or noir. Cette rencontre du JMMC permettra d'évaluer le niveau d'application de l'accord de réduction de la production et d'élaborer éventuellement des recommandations en vue d'apporter des ajustements pour mieux stabiliser le marché pétrolier. Ces recommandations seront ensuite soumises à la prochaine réunion de l'Opep. Le JMMC a été créé à la suite de la 171ème Conférence ministérielle de l'Opep tenue en novembre 2016 et de la Déclaration de coopération ultérieure faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep/non-Opep tenue en décembre 2016 à Vienne. Le JMMC est composé de trois pays membres de l'Opep (Algérie, Koweït et Venezuela) et de deux pays non-membres de l'Opep (Russie et Oman). Les observateurs considèrent qu'en dépit de cet accord, des réajustements sont nécessaires pour donner plus de consistance à cette action. Le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, avait déclaré précédemment que la réunion de Saint-Pétersbourg pourrait envisager différentes actions liées à l'avenir de l'accord de réduction de la production.