Joseph Ged, directeur général de Wataniya Télécom Algérie (WTA) a animé, hier, une conférence de presse à l'hôtel Mercure, à l'issue du voyage à Djanet organisé au profit des journalistes. D'emblée, M. Ged a confirmé qu'il n'y avait aucun problème avec Algérie Télécom (AT) et qu'il n'y a pas eu d'accusations du P-DG de cet opérateur historique contre son entreprise, selon lesquelles Nedjma détourne ses communications. «Algérie Télécom nous a beaucoup aidés dans les années de démarrage et jusqu'à présent nous partageons beaucoup d'affaires et de business par rapport aux supports qu'on loue auprès d'Algérie Télécom que l'on considère comme étant un partenaire plutôt qu'un concurrent». Le conférencier dira qu'«il s'agit là d'une simple interprétation médiatique», rappelant que son entreprise a toujours été respectueuse de la réglementation et des lois en vigueur en Algérie en matière de téléphonie mobile. Et d'ajouter que si des problèmes opérationnels existent, comme pour tous les autres opérateurs, sans exception, «c'est à travers la coopération qu'on les a traités et on continuera de le faire». Des comités techniques bilatéraux de pilotage ont été mis en place pour traiter tous les problèmes pouvant survenir, informe Ged. Selon lui, «des correspondances confidentielles sont échangées entre les deux parties et parfois transmises à l'ARPT et nous avons été surpris de voir l'une d'entres elles publiée, alors que pour comprendre la problématique, il faut les lire toutes». Tout en consacrant le privilège au temps pour revenir sur cette question, M. Ged rassure qu'«il n'y a eu aucun cas de violation de la part de WTA». Sur la venue de trois auditeurs à Alger, dépêchés par la maison mère Qetel, le conférencier a précisé que ce dernier a pour stratégie de gérer à distance toutes les décisions opérationnelles. «Je peux vous confirmer que la stratégie de Qetel consiste à s'appuyer sur la planification budgétaire, les résultats et les indicateurs de performance. Il y a toujours des négociations entre les compagnies opérantes et la maison mère et toutes les décisions opérationnelles, commerciales, et même stratégiques, qui entrent dans le cadre budgétaire annuel, sont prises en Algérie par le sevice management de Nedjma». Aucun mouvement n'est enregistré, déclare M. Ged, soulignant qu'«il y a toujours des gens qui viennent chez nous, et des réunions trimestrielles normales sont organisées, et aucun changement à cette routine, dans laquelle on opère depuis mars 2007, soit après l'acquisition de Qetel, n'a été enregistré». Au sujet de la stratégie de Nedjma, celle-ci n'a pas changé, signale son directeur général, qui fait savoir également que les moyens sont au rendez-vous avec pour objectif le rééquilibrage du marché. Concernant les résultats de Nedjma pour 2008, Ged a rappelé que l'entreprise a dégagé un bénéfice net de 4 millions de dollars, mais subi au 4e trimestre une importante perte due aux fluctuations des taux de change. Sans trop s'étaler sur ces résultats, il fera savoir qu'ils seront bientôt publiés. La concurrence déloyale a également été évoquée par le conférencier, qui a souligné que les décisions de l'ARPT doivent être respectées. Enfin, à la question de savoir si Nedjma continue à s'intéresser à la téléphonie fixe en Algérie, son DG dira que nous focalisons sur le mobile pour lequel nous avons une stratégie très agressive et qu'il n'y a pas un intérêt spécifique à ce segment du marché. B. A.