La salle Ibn Zeydoun ne débordait pas de monde, hier, en début de soirée, mais la délicatesse et le plaisir musical étaient au rendez-vous. Ils n'étaient pas nombreux à assister au concert de musique classique organisé par l'ambassade d'Italie et l'Institut culturel italien, en collaboration avec l'Institut national supérieur de musique d'Alger, mais les musiciens y ont tout de même mis tout leur cœur pour une soirée tout en finesse musicale. Le concert, prévu à 19h, commencera avec quelques minutes de retard. Après une petite attente, les musiciens finiront par plonger l'auditoire dans des musiques de la période romantique, c'est-à-dire du XIXe siècle. Au programme, l'interprétation de morceaux de cinq illustres compositeurs européens, Ludwing Van Beethoven, Gabriel Fauré, César Franck, Joseph Haydn et Johannes Brahms. Pour transporter le public algérois présent, quatre musiciens italiens vont se rejoindre sur scène en duo, en trio puis en quatuor. A la flûte Giampaolo Pretto, au violon Felice Cusano, au violoncelle Andrea Nannoni et au clavier Andrea Lucchesini. Pour débuter la soirée, un duo violoncelle-piano pour interpréter sept variations de L. Van Beethoven sur Bei Mannern, welche Liebe fuhlen d'après la Flûte enchantée de Mozart, en mi bémol majeur. Dès que les lumières ont éclairé la scène, les deux musiciens n'ont cessé d'exécuter leur partition avec verve. Le second duo a réuni le pianiste et le flutiste pour interpréter Fantaisie pour flûte et clavier en mi mineur du compositeur français Gabriel Fauré. Le troisième duo a exécuté une sonate pour violon et clavier en la majeur de César Franck en quatre mouvements, allegro ben moderato, allegro, recitativo fantasia ben moderato et allegro poco mosso. Place ensuite à une interprétation en trio pour mettre plus d'entrain dans la salle en exécutant un trio pour flûte, violoncelle et clavier en do majeur de Joseph Haydn. Après plus d'une heure de concert, les gestes se font plus emportés, les regards plus vagues et les rythmes saccadés des bras et des doigts et du souffle des musiciens plus intenses. Après un bref entracte, les musiciens reviennent cette fois au complet. Ils se rejoignent sur scène pour clore le récital, en beauté, avec un quatuor de Johannes Brahms en do majeur en quatre mouvements, allegro, andante con moto, scherzo. Presto, allegro giocoso. F. B.