Le directeur général de la comptabilité au ministère des Finances, M. Djahdou Mohamed, a révélé que des détournements et des manques de caisse ont été constatés, hier, au niveau de la trésorerie de la wilaya de Blida. «Ce matin, nous avons été informés d'un cas de malversation dans cette structure où le trésorier a été non seulement relevé de ses fonctions mais également poursuivi par la justice.» En marge de la conférence de presse qu'il a animée, et sur le montant de cette malversation, ce responsable nous a fait savoir d'abord qu'il est en cours d'expertise. Car, selon lui, «on fait d'abord un premier constat de ce manque dans la caisse, ensuite une brigade se chargera de faire une expertise pour aller vers le détail». Sur notre insistance, M. Djahdou, qui dit que «nous suivons régulièrement et au jour le jour tout ce qui se passe de bon et de mauvais dans nos services», annonce que «le montant n'est pas significatif, et qu'il est pour le moment de l'ordre de 400 millions de centimes quand même». Et d'ajouter : «Nous allons d'abord voir, car ce montant peut être revu à la hausse.» Par ailleurs, et lors du débat, le directeur de la comptabilité a fait savoir que des missions de vérification et de contrôle sont réalisées tout au long de l'année sur le terrain suivant un programme bien établi. Selon lui, pas moins de 61 contrôles ont été effectués en 2007, dont 27 au niveau des trésoreries de wilaya, 20 dans des trésoreries communales, 4 au niveau d'établissements publics et 5 au niveau de comptes d'affectation spéciale. En 2008, le nombre des interventions des services de contrôle a été augmenté pour atteindre 70. Le conférencier a reconnu que, par moment, «nous constatons des choses anormales, des malversations et des détournements un peu partout, mais ce n'est pas un fait généralisé». «Ce n'est pas en plus les montants qui nous inquiètent mais leur existence», explique encore le conférencier, ajoutant que ces malversations «représentent des petits montants qui sont le fait de caissiers». Et de conclure enfin que les services de contrôle veillent au grain pour essayer de réduire ce phénomène. B. A.