«C'est là la grande signification de ce scrutin que rien n'aura altéré malgré quelques incidents et tentatives avortés pour le perturber» a déclaré hier le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni. Ce dernier, qui a rendu hommage à tous les corps constitués ayant permis le déroulement de la campagne électorale et du scrutin dans de bonnes conditions, a également présenté ses condoléances et ceux de l'Etat à la famille du policier victime d'un attentat terroriste, jeudi dernier à Naciria. Revenant sur les incidents qui ont perturbé le scrutin, le ministre a fait état du lancement de cocktail Molotov sur un minibus à Naciria. «les auteurs et les instigateurs sont connus. Je n'ai pas à donner leur identité. Elle sera révélée par la justice qui suit son cours.» A Bouira, des tentatives d'empêcher les électeurs de se présenter dans les bureaux de vote par ceux qui ont appelé au boycott ont été enregistrées, selon le ministre qui a précisé que deux bureaux de vote de ceux brûlés n'ont pas pu poursuivre leur activité. Abordant les tentatives des terroristes visant à perturber l'opération de vote, M. Zerhouni fera état de six opérations terroristes avortées. Il citera l'explosion d'une bombe artisanale à Tébessa au passage d'un convoi de la Gendarmerie nationale qui a causé des blessures à deux éléments de ce corps. Deux autres bombes artisanales ont explosé, l'une à Skikda et l'autre à Naciria, causant des blessures à un policier et un militaire. Un accrochage entre les éléments de l'ANP et une dizaine de terroristes a eu lieu, jeudi dernier, dans les monts de Tizi Ouzou, selon le ministre. Questionné sur les progrès enregistrés dans le cadre de la lutte antiterroriste, le ministre a déclaré : «Certes, le renforcement du dispositif sécuritaire a donné des résultats mais il y a surtout la détermination des citoyens à éradiquer ce fléau qui permet de faire des progrès.» Enfin, illustrant sa réponse à une question avec une petite histoire, le ministre de l'Intérieur reconnaîtra, plus de dix ans après le double massacre de Ramka et de Had Chekala que le nombre des victimes était de 1 300 civils.