Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a affirmé, hier à Alger, que toutes les garanties sont assurées pour un scrutin transparent. M. Zerhouni a résumé les garanties concernant l'organisation du déroulement du scrutin en évoquant "la possibilité donnée aux candidats de désigner des observateurs pour assister à toute l'opération de vote au niveau des bureaux jusqu'au dépouillement et de prendre à la fin ce celui-ci avec eux un procès-verbal signé par les membres du bureau". M Zerhouni a indiqué pour répondre aux questions de l'émission "l'invité de la rédaction" de la chaîne III de la radio nationale, que suite à l'avis des observateurs étrangers : "le dispositif, mis en place pour le déroulement du scrutin, est suffisant, par rapport aux dispositifs qui existent ailleurs". A propos du taux de participation à l'élection, le ministre a répondu: "Nous n'avons aucune raison de vivre avec un complexe appelé le complexe du taux de participation, il y a lieu de comparer les résultats obtenus régulièrement en Algérie par rapport à ceux obtenus dans des pays qui ont une longue expérience démocratique", a-t-il expliqué. "Nous ne devons pas faire un complexe du taux de participation. Nous avons eu jusque là de bons taux de participation", a-t-il affirmé en se référant aux présidentielles de 1999 et de 2004. Concernant un éventuel taux élevé d'abstention à l'élection du 9 avril, M. Zerhouni a indiqué qu'"il était difficile d'anticiper sur un chiffre et se hasarder à donner un taux possible", précisant toutefois qu'il était possible de se référer à des indicateurs "intéressants". Il a relevé, à cet égard, l'intérêt particulier des citoyens pour se faire inscrire "correctement" sur les listes électorales, citant comme exemple le nombre de recours pris à l'initiative des citoyens pour corriger leur inscription sur les listes électorales, qui était de 24.000 personnes en 2004 et qui a atteint les 170.000 personnes en 2009. Le ministre d'Etat a cité, dans le même contexte, l'affluence "particulièrement importante" constatée des citoyens lors des meetings et rencontres de proximité animés par les différents candidats dans le cadre de la campagne électorale. Il a indiqué que le nombre de citoyens ayant pris part à l'ensemble des rencontres organisées par les six candidats à la présidentielle a atteint les 2.000.000, rappelant que lors de l'élection de 2004, il a été enregistré 1.300.000 citoyens. M. Zerhouni a estimé que ces indicateurs et l'affluence remarquée des membres de la communauté nationale, établie à l'étranger durant les deux premiers jours du vote, "devraient signifier un indice vers un bon taux de participation" à la présidentielle. Invité à livrer un commentaire sur l'idée qui estime que les résultats de l'élection "sont déjà connus d'avance", M. Zerhouni s'est contenté de dire: "Nous avons agi en toute transparence". Par ailleurs, il a indiqué que l'acte de hisser un drapeau noir par le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à la place de l'emblème national "signifie que les gens qui ont commis cet acte se trouvent dans le désarroi face à leur échec". "Il n'y a pas lieu de s'étonner quand on sait que parmi ces gens-là, il y a quelques années, des personnes avaient dit sans vergogne ni pudeur qu'elles se sont trompées de peuple. Peut-être qu'elles ont voulu nous dire aujourd'hui, par cet acte, quel était leur drapeau", a-t-il dit, affirmant que la loi réprime ce genre de comportement. En outre M. Zerhouni a tenu à souligner que la campagne électorale s'est déroulée dans une ambiance de liberté d'expression "totale", constatant que "la culture républicaine basée sur le dialogue et sur le débat est en train de se consolider chaque jour". A la fin, M Zerhouni, a rendu un "hommage appuyé" à tous les membres des services de sécurité, les "patriotes" et les citoyens qui ont été "vigilants" pendant la campagne électorale et "ont permis à la campagne de se dérouler sans aucun incident", formulant le voeu de voir les choses évoluer de la même manière jusqu'à la clôture du scrutin. Nassim I