La Société algérienne de fertilité et de contraception (SAFEC) que préside le professeur Bouzekrini Mhamed organisera demain jeudi et vendredi de manière conjointe ses 16èmes Journées nationales et son 14ème congrès maghrébin. Cette manifestation scientifique de premier plan se déroulera à l'hôtel Sheraton d'Alger. Elle verra la participation d'éminents chercheurs nationaux et étrangers. Divers sujets sont au programme de cette rencontre parmi lesquels le cancer du col de l'utérus et les condylomes (l'une des infections génitales les plus fréquentes puisqu'on estime qu'une personne sur dix est porteuse du virus appelé papillomavirus humain). Le premier point cité se taillera sans doute la part de lion des débats d'autant que près de 500 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, ce qui fait du cancer du col de l'utérus le deuxième cancer dans le monde par la fréquence. Ce dernier, comme tout un chacun le sait, est sexuellement transmissible. Dans ce cadre, on estime que près des 2/3 des femmes qui ont une activité sexuelle sont en contact avec le virus. Mais seules 1 à 2% (contaminées par le virus) vont développer un cancer du col de l'utérus. Celui-ci s'observe en général chez les femmes âgées de 45 à 60 ans, mais il peut également être détecté chez des femmes plus jeunes ou plus âgées. En Algérie où 3 000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année, l'unanimité est totale quant au fait que seule la vaccination est à même de constituer une solution à ce phénomène. C'est en tout cas ce que recommandent les spécialistes de l'OMS, lesquels ne cessent d'alerter les pouvoirs publics sur l'ampleur prise par cette maladie. En effet, on croit savoir que, dans le monde, une femme meurt du cancer de l'utérus toutes les deux minutes. Il y a lieu de signaler que l'instance mondiale chargée de la santé recommande la vaccination dans les pays où le dépistage est bas. S'agissant justement du vaccin, son efficacité est prouvée dans la mesure où il est déjà commercialisé dans 114 pays dont, tout récemment, la Tunisie.Sur un tout autre registre, et en matière de contraception, les travaux de ces journées se pencheront également sur «Mirena» de Bayer Schering Pharma, un dispositif intra-utérin de dernière génération. Selon les spécialistes, «Mirena» est un médicament de première intention indiqué dans la contraception pour les femmes qui souffrent de ménorragies fonctionnelles. Efficace pendant cinq ans, il ne présente aucun risque d'intolérance hormonale, affirme-t-on. B. L.