Le gouvernement va-t-il enfin dépénaliser le délit d'opinion en général et celui de la presse en particulier ? Rien de concret pour l'instant, mais l'option est apparemment envisageable, à en croire Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, qui a abordé le sujet, hier après-midi à Alger, au cours d'une réception organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. «Nous allons vers le dépénalisation du délit d'opinion», a avancé le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République devant une meute de journalistes. «Allez-vous faire une proposition dans ce sens ?», interroge une consoeur. «C'est plus qu'une proposition», répond Belkhadem, arborant un long sourire qui en dit long sur les intentions du gouvernement, avant de quitter l'arène. Le secrétaire général du FLN a également réitéré, lors de la même cérémonie, l'intention de son parti de militer «pour un statut du journaliste algérien». Il a cependant demandé «plus de professionnalisation» et souhaité «la spécialisation pour avoir des plumes de référence dans plusieurs domaines». A. B.