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Surveillance renforcée des zones frontalières et des points d'entrée du territoire Mesures préventives accrues à l'aéroport international Houari Boumediene
Les autorités algériennes ont mobilisé et renforcé les mesures sanitaires au niveau de toutes les zones frontalières pour parer à toute éventualité de l'introduction du virus N1H1 appelé grippe porcine. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Berkat, a dépêché des équipes médicales au niveau des frontières, renforçant ainsi les équipes existantes. Pour faire face à cette pandémie, le département de Barkat a pris des mesures sanitaires beaucoup plus préventives et de sensibilisation, notamment dans les aéroports et les ports du pays. Au niveau de la capitale, échantillon de notre virée, l'aéroport international Houari Boumediene est sous haute surveillance et une vigilance remarquable. La mobilisation est accrue au niveau de cette infrastructure «frontalière». En sus de l'équipe qui travaille au niveau du centre de contrôle sanitaire des frontières (CSF), la tutelle a renforcé le personnel médical à ce niveau. «A l'exception du renforcement de l'équipe médicale, tout se passe comme d'habitude», a fait remarquer le docteur Abdelmadjid Lazib, médecin brigadier au niveau du centre, avec son équipe qui assure la permanence 24 heures d'affilée avant d'être relayés par une autre équipe médicale. Une équipe de garde comprenant 8 médecins, dont le médecin chef, a été mise en place. «Quatre médecins par brigade plus le médecin de garde, un médecin chef et un coordinateur, sans oublier l'infirmier, l'ambulancier et le technicien de l'assainissement», a expliqué notre interlocuteur, en poursuivant : «Le renforcement du dispositif a été entamé dès jeudi dernier, mais auparavant et dès le début de l'apparition de cette grippe, nous avons pris nos dispositions.» Cette équipe médicale dépêchée de l'établissement public de la santé de proximité des deux localités de Bordj El Kiffan et de Derguana est venue assister celle existante déjà au CSF. En plus personnel, même le matériel médical jetable bien évidemment a été renforcé : gants, blouses, callots, masques, lunettes, bavettes, sur-chaussures, du liquide hygiénique, des thermomètres auriculaires, des prospectus de prévention… mais, heureusement jusque-là (hier ndlr), aucun cas n'a été suspecté en Algérie», nous a-t-il informé. Comment s'effectue le contrôle des passagers au niveau de cette structure frontalière ? La réponse est simple : «Il se fait de visu.». Telle est la réponse de tous les médecins interrogés que nous avons rencontrés sur les lieux. Cela suffira-t-il pour reconnaître les symptômes de la grippe porcine ? Rencontrée dans le hall des arrivées, le Dr. Cherfi, médecin généraliste à l'EPSP de Bordj El Kiffan, nous dira : «Nous observons les passagers. Et si nous voyons des personnes qui présentent des signes de maladie, nous les contrôlons en utilisant des thermomètres auriculaires pour prendre la température. Dans le cas où le passager est dans un état fébrile, nous l'orientons vers le centre de contrôle sanitaire pour le prendre en charge. Car, souvent, il s'agit d'une grippe saisonnière.». Par contre, un hôpital de référence, El Kattar en l'occurrence, est mobilisé pour prendre en charge les malades en cas de suspicion de la grippe porcine. Ce qui n'est pas le cas pour le moment, faut-il le préciser. Des prospectus d'information sont distribués aux passagers arrivant en Algérie ou quittant le territoire national. Ces prospectus contiennent des numéros de téléphone des structures sanitaires. Le même travail s'effectue au niveau de tous les postes de la police des frontières (PAF) et les halls de l'aéroport international Houari Boumediene, lieu de transit avec les zones touchées par cette pandémie. D'ailleurs, le gouvernement a décidé, depuis une semaine, de relever le niveau d'alerte sanitaire à la phase 5 sur une échelle de 6, conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Par ailleurs, des mesures sanitaires seront renforcées en cas de besoin, a-t-on appris. Des numéros à la disposition des citoyens Un numéro vert est mis à la disposition des citoyens (30 30) au niveau de l'Institut national de la santé publique (INSP). Il est fonctionnel depuis jeudi dernier, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. On peut également contacter l'INSP jusqu'à 17 h au 021 94 52 97 et 021 91 16 88, la direction de la Prévention jusqu'à 16 h au 021 27 98 15 et au 021 27 98 03 ainsi que la permanence du ministère de la Santé de 16 h à 8 h au 021 97 99 00 poste 211. N. B.