Les clubs de divisions «une» et «deux» ont entamé le dernier virage pour clore l'actuelle saison. La lutte pour le titre, le maintien ou l'accession –c'est selon– est à son apogée. Déjà, si l'on en croit certaines informations, des soupçons de «ventes» de matches sont émis ici et là par quelques parties. «Décor habituel de notre football», dira-t-on. A l'approche de chaque fin de saison, de telles déclarations sont faites par des présidents de club, des joueurs ou même des journalistes. A tort ou à raison, ces informations doivent être prises au sérieux. Même si quelques-uns ont tendance à évoquer la «corruption» dès qu'il s'agit d'un résultat «surprise», néanmoins, et au vu de l'évolution qu'a connue notre football ces dernières années –évolution caractérisée beaucoup plus par un net recul du niveau, envahissement du sport par l'argent et affaires de corruption et autres–, il faut bien que les autorités compétentes, à commencer par la Fédération algérienne de football (FAF) et la Ligue nationale de football (LNF), fassent preuve d'une extrême vigilance. D'ailleurs, c'est pour faire face à ce genre de situation que les responsables fédéraux avaient amendé les règlements généraux de la FAF. Ainsi, «toute équipe seniors qui, au cours des cinq dernières journées du championnat, n'aura pas aligné au moins six joueurs ayant été inscrits auparavant sur les feuilles de matches des dix rencontres au moins des précédentes journées du championnat en cours», sera sanctionnée. Dans le cas contraire, ce sera considéré comme «une tentative d'influence sur le cours du championnat et une atteinte à l'éthique sportive». En dehors de cela, il est vrai que ces affaires sont difficiles à identifier. A moins qu'il y ait des «dénonciations» claires, personne ne pourra prouver réellement, par rapport à un match dont le résultat est «louche», qu'il y a eu corruption ou non. On s'en souvient, à la fin de la saison dernière, plusieurs polémiques concernant des accusations de corruption ont éclaté. Espérons que les quelques journées restantes ne feront pas autant de «bruit». A. A.