Le président de la République Abdelaziz Bouteflika inaugurera, aujourd'hui, la 42ème édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du gouvernement. Cet événement économique annuel, qui se déroulera du 31 mai au 3 juin, verra la participation de plus de 1 300 exposants, dont 870 étrangers représentant une quarantaine de pays, et 447 nationaux. Placée sous le thème «un moment fort pour l'émergence d'une économie compétitive et performante», la FIA connaîtra une présence chinoise particulière. En fait, selon les chiffres de la Safex, la Chine, 3ème fournisseur commercial de l'Algérie en 2008 avec plus de 3,9 milliards de dollars, sera, pour la première fois dans l'histoire de la FIA, le pays le plus représenté lors de ce carrefour avec 141 sociétés alors que d'habitude, c'étaient les entreprises françaises qui détenaient cette performance. Les 67 000 m⊃2; de surface -dont 35 237 m⊃2; pour les nationaux- seront également occupés par d'autres pays partenaires de l'Algérie. On dénombre notamment la France avec 135 entreprises, l'Italie (79), l'Allemagne (33) et les Etats-Unis (26). Pour les pays arabes, selon les chiffres des organisateurs, le Maroc sera le pays le plus représenté à la Foire avec 39 sociétés, suivi de la Tunisie (31), de la Jordanie (30) et de l'Egypte (25). L'autre fait marquant de cette édition, selon les organisateurs, est le gel de la tradition de désigner un pays hôte d'honneur à la Foire, et ce, «dans l'attente, justifie-t-on, de la mise en place d'un cadre réglementaire interne adéquat». Il y a lieu de signaler en outre que, pour cette édition, deux pays considérés parmi les principaux partenaires économiques et commerciaux de notre pays n'y participeront pas. Il s'agit de l'Espagne et de la Grande-Bretagne. Une situation que tiennent à justifier les organisateurs par les effets de la crise sur les économies de ces pays. Néanmoins, bien qu'absents des pavillons officiels, ces deux pays, informe la Safex, seront représentés par une dizaine d'entreprises, dont 9 pour l'Espagne et une firme britannique. Largement dominée par le secteur privé, avec 378 entreprises contre 69 pour le secteur public, la participation nationale sera, quant à elle, représentée par une douzaine de secteurs d'activité. Les plus en vue sont l'énergie-pétrochimie, l'agroalimentaire, les grands travaux et le bâtiment, les industries électriques et électroniques, les industries mécaniques, sidérurgiques et métallurgiques, les services ainsi que les activités d'artisanat. Par ailleurs, de nombreux responsables étrangers sont annoncés lors de cette édition. Parmi eux, on cite le président du Sénat de l'Indonésie, le vice-ministre chinois chargé du commerce, le directeur général de la Foire internationale de Sanaa (Yémen), et une délégation de l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA). En outre, de nombreux exposants étrangers prévoient d'organiser des journées techniques et des conférences. Cette manifestation sera doublée, annonce-t-on, d'un programme assez varié d'animations économiques, culturelles et artistiques, alors que des ventes promotionnelles seront prévues dans les pavillons et stands nationaux. Parallèlement à cet événement international, et pour la première fois, le premier Salon algérien de l'exportation ouvrira ses portes également dans la même enceinte. Inutile d'expliquer qu'un tel événement mérite amplement d'être mis en valeur pour des raisons évidentes. Ce 1er Salon qui durera 4 jours, verra, également, la participation de 65 exportateurs en plus des différents acteurs et opérateurs liés au commerce extérieur comme les douanes, les banques, les compagnies d'assurances et celles du transport maritime. L'objectif premier de cette nouveauté, selon les responsables de la CACI, est de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Selon des données avancées par le directeur du commerce extérieur au ministère du Commerce, M. Cherif Zaaf, «les deux tiers des exportations algériennes hors hydrocarbures, estimées à 1,9 milliard de dollars en 2008, sont constituées de produits pétrochimiques ainsi que des déchets ferreux et non ferreux, alors que les exportations alimentaires représentent moins du tiers restant». S. B.