Des consultations tripartites entre le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le colonel Maamar Kadhafi, guide de la Révolution libyenne, et le président égyptien Hosni Moubarak ont eu lieu hier au Caire. Ces consultations, qui ont été suivies d'un déjeuner de travail, ont porté sur des questions internationales et régionales d'intérêt commun. Le communiqué laconique de l'APS ne révèle pas plus sur le contenu de ces consultations qui interviennent à la veille de rendez-vous politiques régionaux et internationaux importants pour l'Afrique et le monde arabe tels que les sommets de Syrte, de Charm Echeikh et le G8 en Italie, auquel l'Afrique est conviée et sera représentée par Bouteflika et Moubarak. Cette rencontre entre les trois chefs d'Etat nord-africains intervient aussi au moment où la région sahélo-saharienne connaît un regain d'activités terroristes, de trafic de drogue et d'armes. Cette situation, qui menace la stabilité et la sécurité de la région sahélo-saharienne, a poussé les autorités maliennes à mener une offensive sur les bases d'Al Qaïda implantées dans les territoires nord du pays. La neutralisation de seize éléments terroristes ne signifie la fin de la menace. C'est pourquoi tous les pays de la région sont appelés à redoubler de vigilance et à intensifier leur coopération militaire et politique et sociale afin de mettre hors d'état de nuire tous les groupes terroristes et trafiquants de drogue et d'armes qui sévissent entre la Mauritanie et l'Egypte en passant par le Mali, l'Algérie, le Niger et la Libye. Un sommet de ces pays était prévu en 2008 pour discuter justement des questions sécuritaires mais a été reporté à une date ultérieure afin de réunir toutes les conditions politiques pour son succès mais aussi afin d'éviter les interférences étrangères qui parasitent toutes les bonnes initiatives africaines qui mettent en avant les intérêts de la région et qui ne correspondant pas souvent avec les intérêts de certaines puissances étrangères. Parallèlement à ces questions stratégiques, les trois chefs d'Etat ont dû aborder l'après-discours d'Obama au Caire et la réplique raciste de Netanyahu et ses conséquences sur le devenir de la Palestine et du Golan. A. G.