Photo : S. Zoheir Synthèse de Rabah Iguer Le moudjahid Cherif Belkacem, dit Si Djamel, ancien membre du Conseil de la révolution, décédé mardi dernier à Paris à l'âge de 79 ans des suites d'une longue maladie, a été inhumé jeudi dernier au cimetière d'El Alia (Alger). L'enterrement a eu lieu en présence du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, et de membres du gouvernement ainsi que de personnalités nationales politiques et historiques. Des hommes du monde de la culture et de la presse, ainsi que des compagnons d'armes du défunt et des membres de sa famille étaient également présents à l'enterrement. Dans une oraison funèbre, le moudjahid Abdel Hafid Amokrane a rappelé que le regretté Cherif Belkacem a consacré l'essentiel de sa vie à militer pour l'indépendance de l'Algérie. De son côté, le professeur Abdelkader Talbi, membre de l'Association des oulémas musulmans, a mis en exergue les qualités et vertus d'un moudjahid de la première heure et de son engagement, depuis l'indépendance, en faveur du développement du pays. Né le 10 juillet 1933 à Aïn Beida (Oum El Bouaghi), Cherif Belkacem a fait toutes ses études au Maroc avant de rejoindre l'Armée de libération nationale. Commandant de la zone de Tlemcen (Wilaya historique V) jusqu'à la fin de 1959, il rejoint ensuite l'état-major de l'ALN en tant que responsable du PC/Ouest. Après le recouvrement de l'indépendance du pays, il est élu député de la première Assemblée nationale constituante et intégrera le gouvernement le 18 septembre 1963 en tant que ministre de l'Orientation nationale, puis de l'Education nationale en 1964.Membre du Conseil de la révolution constitué le 19 juin 1965, il est nommé en mars 1968 ministre d'Etat, ministre des Finances avant d'être appelé à présider le Conseil national économique et social puis à être au secrétariat exécutif du parti FLN. En 1975, il quitte totalement la scène politique.