Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, a présidé, hier, au Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) à Alger, une cérémonie de finalisation de stations sismologiques qui entre dans le cadre de la coopération algéro-chinoise dans cette optique. Cette cérémonie a été distinguée aussi par la finalisation de l'installation de la nouvelle centrale sismique, en complément du réseau algérien de surveillance sismique déjà existant. D'ailleurs, la combinaison des deux réseaux permettra, entre autres objectifs, une détection, en temps réel, des événements et une réduction du temps d'intervention des secours. Au cours de cette visite, le ministre a écouté quelques explications au sujet des différentes installations mises en place dans cette nouvelle centrale, vu que notre pays a connu de forts séismes par le passé, comme ceux de 1365 à Alger (10 degrés sur l'échelle ouverte de Richter), du 9 octobre 1790 à Oran (9,10), du 10 octobre 1980 à Chlef (7,3) et celui du 21 mai 2003 à Boumerdès (6,8), afin de bénéficier de l'expérience chinoise en la matière pour réduire au maximum l'impact des risques sismiques. Assistant à une présentation de l'expérience de la Chine en matière de prévention des risques sismiques, et à un exposé sur les efforts consentis par l'Algérie dans ce domaine, M. Zerhouni a attentivement écouté et suivi les explications fournies par le directeur général du CRAAG, M. Abdelkrim Yelles. Ce dernier a précisé à ce propos que des stations sismologiques ont été installées dans plusieurs régions du pays, connues pour leur activité sismique, ajoutant que cela permettra de «faire des recherches à même de détecter les failles pouvant déclencher des séismes». Il a, en outre, fait état de l'existence d'un «grand projet» qui sera lancé à l'avenir pour pouvoir disposer d'éléments d'informations «plus précises» sur l'activité sismique en Algérie. Le directeur général du CRAAG a insisté, par ailleurs, sur la nécessité du respect des mesures qui sont prises dans le cadre des préventions des risques sismiques, notamment en ce qui concerne l'application du règlement parasismique au nouveau bâti, le renforcement des capacités de prévention des catastrophes naturelles et la sensibilisation de la population sur ces risques. Prenant la parole, M. Liu Yuchen, directeur adjoint de l'administration chinoise des séismes (CEA) a indiqué, de son côté, que la finalisation du réseau d'installation de stations sismologiques, traduit «les grandes avancées» réalisées par l'Algérie dans le domaine de surveillance et de prévention des catastrophes naturelles. Il a également exprimé la disponibilité de son pays d'«intensifier» sa coopération avec l'Algérie dans ce domaine et «contribuer ainsi à la diminution de l'impact des risques sismiques sur la population». A titre d'information, la délégation chinoise, qui effectue une visite en Algérie, a eu des entretiens avec les responsables du CRAAG et de la Protection civile au cours desquels les deux parties ont évoqué la poursuite de la coopération dans le cadre de la réduction du risque sismique. Le projet de coopération avec la CEA est intervenu à la demande du CRAAG en vue de s'enquérir de l'expérience chinoise en matière de surveillance et de réduction du risque sismique. L'implantation de ce réseau a constitué une école de formation pour les chercheurs et les ingénieurs algériens pour s'approprier cette nouvelle technologie, notamment en matière d'alerte sismique. N. B.