L'université de Tlemcen, organise dès le début du mois prochain, la 1re rencontre sur la gestion des suberaies et la qualité du liège. Selon les organisateurs, plusieurs thèmes seront débattus entre autres travaux des ateliers sur des thématiques liées à la relance de la production du liège, et la revalorisation de la qualité du liège et la gestion durable des suberaies. Sortie en subéraie et autres milieux naturels à Tlemcen. En effet, le chêne-liège (Quercus suber L.) constitue depuis longtemps une importante ressource forestière économique de l'Algérie. Le liège qu'il fournit rentre essentiellement dans l'industrie de bouchons, produit forestier algérien le mieux payé, le plus souvent destiné à l'exportation vers l'étranger. La dynamique du commerce de cette ressource, renouvelable et rentable, a permis la naissance de plusieurs unités de transformation du liège en Algérie. Confrontées à la régression alarmante des suberaies en raison de divers facteurs, en passant de 450 000 à moins de 200 000 ha productifs, cette filière est sérieusement menacée. A cette menace s'ajoute le problème de la production qui a chuté de 30 000 à 10 et 12 000 tonnes/an. Outre le problème quantitatif, le liège a subi également sur le plan qualitatif une dépréciation inquiétante où plus de 60% de la récolte est impropre au bouchonnage et destinée alors à la trituration. La demande continue en liège de qualité, actuellement certifiée sur le marché mondial, impose la redynamisation de la subériculture en Algérie pour le développement et la sauvegarde de la filière liège, et ce par la mise en œuvre d'une stratégie nationale de gestion adéquate et durable des suberaies. Lors de cette rencontre, l'accent sera mis sur l'état actuel de la recherche en matière de subériculture et de qualité du liège en Algérie, l'identification des facteurs de variation de la production du liège et les difficultés de gestion des subéraies et de la filière liège, l'élaboration d'un Programme national de recherche appliquée en subériculture visant à relancer la production du liège de qualité, et surtout l'occasion d'échanger les informations entre chercheurs, gestionnaires et industriels sur les problèmes liés au liège et au chêne.