De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Une série de vols, pour le moins étranges, est survenue depuis quelques temps dans l'enceinte portuaire d'Oran. Les services de la police du port semblent dans l'incapacité de résoudre ces énigmes récurrentes. La dernière de ces incursions dans l'enceinte portuaire remonte à quelques jours et a eu pour cible, pour la énième fois, une société portugaise GMP, qui a la charge des travaux de confortement de la jetée du port. «Les plaintes des responsables de la société n'ont pas été reçues par les différents services de police», affirment les responsables de GMP qui ajoutent que «personne parmi les deux commissariats du port et de la 11e SU que nous avons sollicités n'a daigné recevoir nos plaintes». Les incursions qui remontent à quelques jours ont engendré le saccage des installations des bateaux de la société, nous dit-on. L'appel fait à une société de gardiennage n'a pas réussi à atténuer les tensions sur le plan de la sécurité. Bien au contraire. Après l'intervention des responsables de la société portugaise auprès des autorités centrales, l'affaire semble connaître un début d'issue. Un suspect a été arrêté par les services de la police judiciaire du port. Il s'agit d'un agent d'une société de gardiennage qui travaillait au port. «Pour nous, ce n'est pas tant le vol en lui-même qui nous chagrine, car le vol existe partout. Mais c'est plutôt l'impunité», confie le directeur général de la GMP, Louis Sobreno. Pour les responsables de cette société, «le risque demeure réel, le site n'étant ni surveillé ni fiable. Des brèches du côté est permettent des incursions faciles». Le directeur général de GMP a décidé de renvoyer la société de gardiennage. «Cela ne sert à rien et a eu l'effet contraire», dira-t-il. «Cette fois-ci, heureusement qu'ils n'ont pas touché à l'équipement fonctionnel, mais juste provoqué des dégâts mineurs», confiera M. Louis Sobreno. La série de vols avait débuté avec des faits mineurs, mais l'année dernière des équipements de navigation de haute qualité et des outillages de perfection ont été subtilisés. Les nombreuses sollicitations en direction des services de sécurité n'ont servi à rien.