C'est un horrible carnage. Pas moins de 12 personnes ont trouvé la mort et 65 autres ont été blessées, dont certaines demeurent dans un état grave, hier à l'aube lors d'une collision entre deux autocars dans la commune de Chahbounia située dans la wilaya de Médéa. Un terrible accident qui a plongé dans l'horreur toute la région de Médéa et ses environs. Il faut dire que cet accident qui a eu lieu vers 4h sur la RN 40, entre Aïn Ouessara et Boughezoul, à quelque 110 km du chef-lieu de Médéa, est le plus meurtrier depuis le début de l'année. Et si les causes ne sont pas encore déterminées, les services de sécurité supposent d'ores et déjà que l'excès de vitesse et le dépassement dangereux sont à l'origine de ce carnage. «C'est une collision frontale. Ce qui nous amène à supposer que l'un des conducteurs a accompli un dépassement dangereux conjugué à un excès de vitesse», souligne pour sa part le colonel Achour, chargé de communication à la direction générale de la Protection civile. Notre interlocuteur nous apprendra que la journée d'hier fut l'une des plus meurtrières de toute l'année. Et pour cause, 18 personnes ont péri et 85 autres blessées dans 18 accidents de circulation enregistrés à travers tout le territoire national ! Un record macabre rarement égalé par le terrorisme routier. Parmi les personnes décédées dans l'accident de Médéa figurent trois femmes, tandis qu'on compte six femmes et trois enfants du côté des blessés, selon une source hospitalière citée par l'APS. Les victimes ont été transportées à l'hôpital de K'sar El Boukhari, au moment où cinq blessés graves ont été évacués vers le CHU de Médéa, nous a-t-on encore indiqué. Ce grave accident de la circulation relance encore une fois le débat public sur la lutte contre le «terrorisme routier dans notre pays». Malgré l'augmentation des amendes et le durcissement de la répression des infractions au code de la route, rien ne semble pouvoir arrêter l'hécatombe routière. Même l'introduction du permis à points et la révision des modalités de l'obtention du permis de conduire n'ont pu avoir l'effet escompté sur la sécurité routière. Sommes-nous donc condamnés à continuer à recenser le nombre des morts sur nos routes ? A. S.