Le ministre des Affaires étrangères algérien, Mourad Medelci, a réaffirmé hier à Alger, à l'occasion de la célébration de la Journée des Nations Unies, qu'«une solution politique permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit légitime à l'autodétermination, consacré par la Charte des Nations unies, mettra fin à cette tragédie humanitaire qui n'a que trop duré». Dans son allocution à la résidence El Mithaq, M. Medelci a estimé que «l'Algérie […] demeure convaincue que la situation de la population sahraouie n'est que le résultat d'un déni de justice». Evoquant le «rôle particulièrement positif» que joue l'ONU pour faire régner la paix dans le monde, mais surtout dans la poursuite du «processus de décolonisation», le ministre a salué les efforts humanitaires consentis par les différentes agences de l'organisation des Nations unies, «pour accompagner le peuple sahraoui dans sa quête de liberté et de dignité et le soulager des problèmes que lui impose sa condition de réfugiés». La récente visite effectuée par le haut-commissaire aux réfugiés, Antonio Gueterres, dans les camps sahraouis de Tindouf, a été citée comme exemple de l'«attachement» des Nations unies à accompagner ce peuple à arracher son indépendance du Maroc. Ce pays demeure en fait sourd aux appels de la communauté internationale au sujet de l'indépendance du Polisario. Mourad Medelci a saisi l'occasion pour souligner le caractère «privilégié» entre l'Algérie et l'Organisation des Nations unies, réaffirmant aussi «l'attachement» de notre pays «aux principes fondateurs de l'ONU». Pour lui, cette célébration est «l'expression universelle d'un message de paix, de sécurité, de développement et de prospérité partagée». Le ministre des Affaires étrangères n'a pas manqué de rappeler que l'«accompagnement des différentes agences onusiennes au développement économique et social de mon pays est une contribution que nous apprécions à sa juste valeur parce qu'elle renforce au quotidien le climat de concertation et de compréhension mutuelle qui a toujours prévalu dans les relations de l'Algérie avec l'ONU et l'ensemble du système onusien». L. M.