Enfin, le football algérien refait parler de lui. En bien. L'équipe nationale A qui remonte rapidement dans le classement Fifa en atteignant la 29e place (contre la 103e en juillet 2008) et sa probable qualification à la Coupe du monde ainsi que la participation des U17 à la Coupe du monde 2009 sont de bon augure pour les Verts. Morose depuis plus d'une vingtaine d'années, le foot algérien commence à émerger de son long sommeil entretenu. Enfin, on semble comprendre que la discipline a besoin de rigueur et d'efforts soutenus, entretenus et maintenus. La participation des jeunes Fennecs à la Coupe du monde des U17 est un bon baromètre pour jauger l'évolution des équipes nationales de foot -pour les clubs, c'est une autre histoire-. Evoluant pour la première fois dans cette épreuve, et malgré le fait qu'elle n'ait pas pu franchir le premier tour (celui des poules) après trois défaites successives, la jeune sélection a su séduire. Durant les trois rencontres (contre l'Italie, l'Uruguay et la Corée du Sud), elle a produit des séquences de jeu plus qu'intéressantes. Mais le manque de maturité et d'expérience a été plus fort que la volonté de bien faire. C'est une question de temps et de poursuite des efforts consentis. La mise en place de la première académie de football du pays, en 2007, et l'organisation de la CAN des cadets, en 2009, ont servi de tremplin pour cette équipe. Déjà trois promotions ont fait leurs classes dans ladite académie, dont celle qui a effectué le voyage au Nigeria. Donc, la formation, en à peine trois années d'existence a commencé à porter ses fruits. Cela mène à penser que le football moderne n'est plus une discipline «sauvage». Comme pour tout domaine technique, la formation, l'organisation et la mise à jour des méthodes deviennent une nécessité absolue. La discipline ne souffre pas d'approximations. La gestion d'une équipe devient presque une science. Là est la base. Pour le reste, il s'agira de travailler dans la continuité. Voilà une équipe nationale U17 qui offre un bon visage. C'est une aubaine. Un vivier pour l'équipe A dans quelques années. Mais encore faut-il ne pas s'arrêter sur cette lancée. La participation à une Coupe du monde n'est pas une fin en soi. Il faut encore y faire bonne figure. Et puis, pourquoi pas, la remporter. Mais cela a-t-il jamais été à l'ordre du jour… ? S. A.